vendredi 20 décembre 2013

En cette fin d'année, les rédacteurs de Pastel vous proposent de découvrir Pirenèus, le dernier CD du duo Matta-Rouch, de lire "ou pas" Es pas Vertat, actes du colloque organisé par La Talvera en janvier 2012, et de suivre de plage en plage Entre deux, le CD de l'accordéoniste Rémi Geffroy. 
Nous poursuivons également la mise en ligne de dossiers parus dans la version éditée de Pastel avec le dossier spécial Facture instrumentale du n°67, 1er semestre 2011. 

Bonne lecture !


Pirenèus, Robert Matta et Pierre Rouch - chronique CD

Robert Matta et Pierre Rouch reviennent ! Sur CD, bien sûr… car on leur connaît de multiples activités qui les empêcheraient bien de s’enfuir ici ou là ! Une agréable présentation, un livret élégamment conçu par notre ami Alem Alquier : c’est bon signe, les deux compères musiciens ont soigné le flacon, l’ivresse risque d’être au rendez-vous… Un titre peut-être pas aussi vaste que la Méditerranée de Francis Lopez, mais qui semblerait s’en approcher, style musical à part bien sûr, avec ce Pirenèus … seule indication textuelle sur la couverture, avec bien sûr les noms de nos deux vedettes.

Entre deux, Rémi Geffroy - chronique CD

"Entre-deux"... Voilà un titre qui ouvre un espace, comme celui qui s'étire entre ces deux gros harmonicas reliés par un soufflet, ce poumon externe par lequel le musicien insuffle la vie - sa vie.

Es pas vertat - actes de colloque

Ne lisez surtout pas les Actes du colloque de Cordes (Tarn) de janvier 2012, portant ce titre, si vous pensez n’y trouver que pénibles réflexions théoriques sur un genre mineur de la littérature orale !
Ne faites pas ça, si les définitions vous paraissent trop pointilleuses, si vous vous perdez dans cette manie de classer les récits de tradition de T numéro tant à T numéro tant (vous imaginez-vous que la précision puisse être apportée du T 1875 au T 1960 ?) !
Mais, bien entendu, les questions du masculin-féminin ne vous intéressent pas, les jeux autour de l’homophonie et de la paronymie ne vous amusent pas, vous n’avez que faire de l’imagination autour du pays de Cocagne et surtout rien à faire de savoir qu’on ait pu l’appeler également Schlaraffenland !

Retour sur... le dossier Spécial Facture instrumentale

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Pastel 67 1er semestre 2011


Portraits croisés
p 1 Bernard Desblancs - Échos d’une fabrique de fabriques à notes
Philippe Saüc

p 4 Claude Romero - Pionnier du renouveau de la facture instrumentale… 
Jean-Christophe Maillard 

p 8 Robert Matta - Le tournant évolutionniste 
Alem Alquier 

mercredi 20 novembre 2013

Dans la thématique Itinéraires, rencontre avec Marc Loopuyt, grand musicien spécialiste de l'oud et professeur de musiques orientales au département de musiques traditionnelles du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse.
À lire aussi, l'article de Marc Loopuyt sur l'Oussoul paru dans Pastel n° 63 spécial Turquie.


Marc Loopuyt, les Orients et le pays natal mythique

par Alem Alquier


Musicien-voyageur, Marc Loopuyt sait qu’il le sera depuis l’âge de dix ans : il eut une révélation lorsqu’un guitariste flamenco lui transperça la région cardiaque par un son inédit. On ne se remet pas d’un tel choc.
Plus tard on le retrouve au sud de l’Espagne, puis au Maroc, si visible et si proche. Il a été très vite emporté par l’oud, et par la culture qui va avec.
Passionné, il décrit avec précision les coutumes de ses familles d’adoption, notamment les tribus berbères du Moyen-Atlas. Féru d’architecture traditionnelle, il est capable de vivre dangereusement pour aller admirer une capitelle dans sa dernière région de résidence, le Languedoc-Roussillon.
Est-ce cet « esprit de primordialité », hérité des mêmes Berbères, qui lui permet d’aller droit au but ?
En septembre 2013, il fait partie du jury pour le recrutement des élèves du département des musiques traditionnelles au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse. À ce titre, et en tant qu’enseignant, il nous livre ses sentiments sur la pédagogie, sur la tradition, sur les nouvelles générations…


mardi 22 octobre 2013

Sur Pastel, un nouveau "Retour sur..." dossier à découvrir ou redécouvrir sur l'improvisation, paru dans Pastel n° 65 au 1er semestre 2010.
Cet été, Émile Maux est parti en balade à Ars, 38e Rencontres internationales de luthiers et maîtres sonneurs, il en est revenu, non pas avec une ballade, mais avec un nouveau bulletin d'humeur teinté de son humour habituel.
Bonne lecture !  

Retour sur... le dossier Spécial Improvisation

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Pastel 65 1er semestre 2010


p 1 Variation et improvisation 
Xavier Vidal 

p 2 L’alchimie de l’improvisation - rencontre avec Sylvain Roux 
Maïlis Bonnecase 

p 3 Quand le jazz croise la musique traditionnelle - rencontre avec Fabrice Rougier 
Jean-Christophe Maillard 

p 5 Improvisation: le son en mouvement - Michel Doneda / Michel Raji 
Dominique Regef 

Le bulletin d'humeur





« Que le cercle soit vicieux ne rend pas le carré vertueux ! »
 « Traité de Mathématique comportementale » chapitre : Morale & Géométrie, manuscrit autographe d’Henri Poincaré (1854-1912) mathématicien, physicien et philosophe français. Essai jamais publié.


Saint-Chartier, petit village cher à George Sand.
Saint-Chartier, indissociablement lié à la renaissance du folk français par son festival de « Luthiers et Maîtres sonneurs » qui accueille les meilleurs luthiers, les meilleurs musiciens, la crème du folk berrichon, français, européen, que dis-je, mondial.
Saint-Chartier, nom mythique…
Et ça fait bientôt quarante ans que, de bonnes raisons en mauvais prétextes, je rate l’événement… Fatalité, acte manqué ?
Ars a remplacé Saint-Chartier, vais-je aussi rater Ars ?
Non !
Décision ferme et définitive, révision des 240 000 km, plein de gasoil, Simone fait les valises, camping-car prêt, « tom-tom » résolument calé sur le Cœur du Berry…


vendredi 26 juillet 2013

Il y a à Céret (Pyrénées Orientales) MúSIC, un nouveau Musée des instruments, autour de collections de hautbois, instruments du monde et patrimoines vivants, dont l’inauguration, en mai dernier, a tenu toutes les promesses d’un projet mis en œuvre par Paul Macé, directeur du CIMP (Centre International de Musique Populaire), son équipe et de nombreux partenaires, et qui peut tenir en un seul mot : MAGIQUE. Dominique Regef y était et vous en parle.
Quelques chroniques également de productions récentes, et le commencement d’une nouvelle rubrique, « Retour sur… », qui nous permettra d’offrir régulièrement  à la lecture les dossiers et articles particulièrement marquants qui ont été édités ces dernières années dans Pastel avant qu’il ne devienne numérique. Nous commençons par le dossier spécial Turquie qui vous propose une déambulation à travers la lutherie, le creuset musical de l’Asie mineure, l’oussoul, l’époque baroque, le légendaire…

Bon été, et bonne lecture !



Inauguration de MúSIC, Musée des instruments à Céret, le 18 mai 2013

Compte-rendu par Dominique Regef

Une phrase souvent entendue chez les pratiquants de musiques traditionnelles :"On ne fait pas de la musique de musée, nous !"...
Louable manifeste, qui affirme la musique non comme un acte de reconstitution illusoire et dogmatique mais comme un acte de création permanente, incarné dans son temps.
L'authenticité se conjugue d'abord au présent.


D'En Haut - chronique CD

Sauvage et bruitiste.

Les deux musiciens (Pairbon / Roman Colautti et Tomàs Baudoin) ont choisi de nous livrer une œuvre dépouillée, où les instruments conventionnels ne sont pas majoritaires. Beaucoup de percussion, lʼutilisation du tamborin en insecte obstiné, lʼaffirmation dʼune contrebasse têtue… 

Recherche sonore, expérimentation : la même contrebasse, archetée, provoque un contraste extrême avec une voix assez aigüe ; quelques effets de studio discrets sont notables (comme le delay) mais au fond, très peu utilisés. Ici lʼon trouve la préoccupation majeure de ces artistes, à savoir sʼaffranchir des échelles du tempérament égal, faire dissonner les notes (peut-être pour mieux les récupérer en consonnance), et bien sûr, le tout sur un large tapis de répertoire gascon. Ce nʼest pas la première fois (et jʼespère loin dʼêtre la dernière) que ces membres de Familha Artùs explorent des harmonies que dʼaucuns appellent « out » en jazz… Les arrangements comme à leur habitude sont dʼune grande richesse, et ce paradoxalement (mais est-ce bien un paradoxe ?) à lʼaide dʼun instrumentarium relativement limité. Et que ce soit par des effets électroniques (dans dʼautres contextes) ou bien avec des objets sonnants originaux (bols tibétains, plaques métalliques, solive…) dans ce CD, la restitution des chansons de neuf et autres rondeaux trouve ici une atmosphère qui ne ressemble quʼà ces musiciens, et qui nʼest pas sans rappeler parfois une matière orientale… 

Beatiho - chronique livret-CD

Document bibliographique ou disque compact ? Livre d’art ou notice d’une création musicale ? En tout cas, Beatiho ne se rangera pas dans nos bibliothèques aux côtés des CD. La formule se développe de plus en plus : il s’agit d’un livre de petit format in-16 (« livre de poche » cartonné, pour simplifier) accompagné d’un disque compact, supports appelés à fonctionner en interaction, le son se faisant prolongement des images et des textes qui y sont proposés.

Roland Becker, Immrama - chronique CD

Roland Becker est l’un des plus originaux créateurs bretons des trente dernières années. Il a navigué du bagad, d’où il est originellement issu – le son de la Kevrenn Alre, bagad d’Auray, plusieurs fois champion de Bretagne, c’est lui !- à la musique de couple dans laquelle il a été bercé depuis toujours : voilà déjà pour ce que l’on peut appeler plus ou moins musique « traditionnelle » bretonne. Il a ensuite tâté de divers mondes : le jazz-rock, le jazz tout court (Roland Becker est un talentueux saxophoniste, aux côtés de la bombarde qui reste son instrument principal), la balloche franco-bretonne style musette, les tentatives « contemporaines », la reconstitution muséographique… et j’en passe forcément.

Retour sur... le dossier Spécial Turquie

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Pastel 63 1er semestre 2009


p1 Voyages dans la ville double - Carnet de notes d’Istanbul
Alem Alquier

p3 Le bağlama, un être vivant - Visite à l’atelier de Kemal Eroğlu

Alem Alquier

p5 La musique des Grecs d’Asie Mineure

Frédéric Tavernier-Vellas

p9 L’oussoul - Une clé pour les musiques orientales

Marc Loopuyt

p12 La légende pyrénéenne de Joanisson - Trucage ou turquerie ?

Philippe Saüc

p14 Didier Labbé - Un tradjazzman en Anatolie

Dominique Regef

p19 « Des peuples qui passent ici pour barbares… » - Images de la Turquie dans la musique française baroque

Jean-Christophe Maillard


mercredi 22 mai 2013

La samponha, le retour


En ce mois de mai, si le temps printanier, hélas, tarde un peu trop, la samponha, elle, est de retour, une vingtaine d’années après ! Pour ceux qui s’en souviennent, début 1994 paraissait dans Pastel une première contribution de Jacques Baudoin sur la « cornemuse polyphonique » des Pyrénées gasconnes ; nous vous laissons découvrir ce qu’elle est devenue depuis…


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La trace enchantée - La Rantèla

par Alem Alquier

The Ministry Of Type / machine à écrire la musique

Une fois n’est pas coutume, je vais parler de typographie dans cette Rantèla. Quel rapport avec la musique ? D’abord (si j’étais versé dans le spiritisme) j’invoquerais volontiers l’esprit de Maximilien Vox, dessinateur, graveur, typographe, écrivain… : « La typographie est un métier ancien et très simple, aussi simple que de jouer du violon, mais guère plus. » Hormis pour les cultures qui se réclament de et qui fonctionnent par pure oralité, le point de rencontre est bien sûr l’écriture, expression laissée par une trace à un moment donné, qui se transforme tantôt en son, tantôt en discours intelligible.

Bal gascon à la voix a la votz, Duo Corbefin Marsac - chronique CD

Ah, pour sûr, quand ce son-là monte, on voudrait apprendre à danser, à danser gascon, tant qu’à faire !
Foin des promesses de gascon, que l’on peut aussi se faire à soi-même, il est dommage de se contenter d’écouter cela et même si l’on n’a guère jusque-là approché la danse gasconne, à une figure du quadrille près peut-être, on sent bien qu’il y a dans ce CD du prêt-à-danser.
Au point qu’il n’y aurait qu’à rallonger l’ourlet du bas de la chanson bien connue… « Faudrait avoir deux jambes de bois pour ne pas danser »… rondèus, masurcàs, branlo e branle, borrèias, sauts, escotishas, valsas, congòs… !

vendredi 22 mars 2013

C'est le printemps et Pastel bourgeonne de mots dans Lo Saüc et de sons dans la chronique de Transport Tisner SA par Alem Alquier.
Retrouvez aussi le compte-rendu de Palancas, spectacle de musique, danse et poésie qui navigue entre Toulouse l'occitane et Séville l'Andalouse qui exprimera le contraire.

Lo Saüc - chronique bilingue

par Philippe Sahuc


Sol résol ?
Coneishem lo son, solide !... Ara, Pastel fa lo barrutlaire lo long dels rius d'intermalhum. Non se va pas far pescar per tròp de pesca-linhas benlèu…
Va far coma que fa riusset en un violon… e mai que fa riu en lòc meteis… fa riu o farina si vos estimatz milhor figurar mans de femna… Coneishetz aquel son !
Ieo sabi, ieo que, cada setmana, balhi als flums d'intermalhum una adobadura d'imatges e de lengas per votzes… Sovent que me disi qu'un mieu cavalga-flum es perdut abans d'essèr begut per una gargamèla assedada o al mens, una garda-bela e tasta-novetat…
Un còp, ai trapat tot un pòble prèst per chinchar. Solide, chinchar se fa amb cançons… Coneishem lo son ! Amb mon violon, aviái ensajat de jogar uns mots de la lenga trovada per François Sudre, lo solrésol. Una lenga musicala que se pòt tanbèn parlar amb una man - amb o sens farina - o se pintar (a cada nòta una color, pas solament la de farina). Mai auèi non sabi pas perque tant de gens daissan negar al flum lenga d'aici, lenga d'ailà, mès per un sila, qu'un empelatge !
Pastel, amic Pastel, se vòs pas negar dins l'intermalhum, daissa pas lo son, la man de Fasimila - amb mai d'argent que de farina, tanpòc la color, la tiena de cocanha au mens…

Seul résol ?
On connaît la musique, sûr !... Désormais, Pastel fait le vagabond au long des ruisseaux d'Internet. Il ne va pas se faire pêcher par trop de lecteurs et de lectrices peut-être…
Ça va faire comme qui fait ruisseau dans un violon… et même qui fait rime au même endroit… ou encore farine si vous préférez, avec ses mains de femme… Vous connaissez ce son-là !
Je le sais, moi qui, chaque semaine, offre aux fleuves d'Internet un arrangement d'images et de langues dites par des voix… Souvent je me dis qu'un de mes chevaucheurs de fleuve est perdu avant d'être bu par un gosier assoiffé ou au moins, une gorge restant sur sa beauté mais prête à goûter la nouveauté…
Une fois, j'ai harponné tout un peuple prêt à avaler. Sûr, parfois, on avale aussi les chansons… On connaît la musique ! Avec mon violon, j'avais essayé de jouer quelques mots de la langue inventée par François Sudre, le solrésol. Une langue musicale qui peut aussi se parler d'une main - enfarinée ou pas - ou se peindre (à chaque note une couleur, pas seulement celle de la farine). Aujourd'hui encore je ne sais pas pourquoi tant de gens laissent se perdre au fleuve langue de ci, langue de là mais pour un sila, quel engouement !
Pastel, mon ami Pastel, si tu ne veux pas te noyer dans l'Internet, ne laisse pas la musique, la main de Fasimila - plus d'argent que de farine, pas plus que la couleur, au moins la tienne, de cocagne…

Una musica redonda


compte-rendu par Alem Alquier

Palancas, création
Viatge en musicas e dansas entre Tolosa e Triana
Un spectacle d’Alem Surre-Garcia et Guillaume Lopez créé le samedi 2 février 2013 au COMDT



Guillaume Lopez et Maël Goldwaser
Le spectacle commence avec une présentation d’Alem Surre-Garcia ; il s’agit en fait d’un « avant-propos imagé », exposition de cousinage (ou de filiation ?) entre l’Andalousie et l’Occitanie, entre Séville et Toulouse, leur histoire, leurs personnalités notoires, leur architecture… jusqu’à la morphologie urbaine (le fleuve dessinant soit le quartier Triana soit le quartier Saint-Cyprien). Diaporama à l’appui, il s’attache à nomenclaturer les ressemblances frappantes, comme pour questionner une coïncidence traquée en amont, depuis des temps d’avant la Reconquista jusqu’à nos jours…

Transpòrts Tisnèr S.A., Joan Francés Tisnèr - chronique CD

Écoutez : c’est du bruit, des bruits, plutôt. Des déplacements de populations (humaines et animales), assorties d’un discours sifflé : c’est du Silbo Gomero, exprimé par David Diaz Reyes, ethnomusicologue, spécialiste de la chose.
Puis des « chansons de neuf » (ou de moins) se succèdent, avec de savants arrangements, de subtils mélanges de polyphonie vocale et de machines… le sample et la luette.
Joan Francés Tisnèr est passé maître dans la confection de chansons à accumulation : il n’hésite pas à répéter plusieurs fois de suite le même couplet, prétexte à poésie…
Cette accumulation est comme un élément obsessionnel de vocabulaire de l’album. Et J. F. Tisnèr utilise de riches jeux de combinaisons pour une œuvre tout aussi riche, remplie de sens… on en prend plein les oreilles ! Combinaisons littéraires ou mathématiques, combinaisons chorégraphiques (il utilise jusqu’à la codification complexe du saut béarnais) ou acoustiques, puisqu’il est question d’« octophonie » pour le spectacle éponyme.

vendredi 15 février 2013

Itinéraire : passionné de pífano et de fifre, Carlos Valverde, toulousain pour quelques années, nous entraîne avec la verve qui lui est propre sur les chemins de sa pratique.
Compte-rendu : un jeune étudiant en ethnomusicologie a suivi pour nous la table ronde sur l'ornementation organisée dans le cadre des Conversations musicales, rencontres des musiques traditionnelles et anciennes. 

Carlos Valverde et les pífanos du Nordeste brésilien

propos recueillis par Jean-Christophe Maillard


Le Brésil semble se plaire à Toulouse et dans la région ! La Talvera y voyage et y opère des enquêtes, les Fabulos Trobadors se réfèrent entre autres aux repentistas et à leurs joutes verbales, Rita Macedo en a rapporté son talent et son accordéon, Joandre Camargo sa guitare… et plus récemment, Carlos Valverde a introduit dans la ville et ses alentours un nouveau venu, avec une tradition superbe et insoupçonnée : le pífano du Nordeste, cousin des fifres d’Occitanie, résonne désormais sous le ciel toulousain ! Si l’une des passions de Carlos est de jouer de son instrument, une autre est d’en parler… Pourquoi l’en priver ?

Les Conversations musicales - Table ronde sur l'ornementation

par Christophe Carrillon, étudiant en ethnomusicologie

Les Conversations musicales, rencontres des musiques traditionnelles et anciennes étaient organisées du 23 au 25 novembre 2012 par le COMDT en partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, l'Atelier Régional des Pratiques Amateurs (ARPA) Midi-Pyrénées et l'Espace Croix-Baragnon - Mairie de Toulouse. 


Xavier Vidal, Odile Edouard, Clémence Cognet et Lucien Pagnon
Ces journées ont réuni deux pratiques de terrain, ancienne et traditionnelle, ainsi que des musicologues, autour de l'ornementation. Il s'agissait de croiser les savoirs de chacun afin de les enrichir. La table ronde organisée au COMDT le samedi matin a été très intéressante et nous reviendrons plus loin sur les pistes qui ont été soulevées par les intervenants et le public. Un stage était aussi organisé lors de cette manifestation. Il était articulé en deux groupes de travail : l'un, dirigé par Pascal Caumont et Jean-Louis Comoretto, autour de l'ornementation dans les musiques vocales savantes et de tradition orale ; et l'autre, confié à Odile Edouard et Xavier Vidal, autour du violon et de l'ornementation dans les musiques baroque et traditionnelle. Le stage s'est déroulé sur deux demi-journées, le samedi après-midi et le dimanche matin, et a attiré plus d'une trentaine de stagiaires. Enfin, deux concerts étaient programmés et se sont déroulés tous les deux à la chapelle Sainte-Anne. La programmation faisait écho à l'articulation des stages et à la ligne conductrice de ces journées : celui du samedi était composé de pièces instrumentales baroques et traditionnelles ; celui du dimanche de pièces vocales de la Renaissance et de chants traditionnels pyrénéens et italiens.