mardi 17 juin 2014
Lors de la dernière édition de Peuples et musiques au Cinéma, une table-ronde faisait suite à la projection d'Ango, une leçon de musique africaine
en présence de Jérôme Blumberg et Simha Arom. Une conversation entre
celui-ci et le public s'est engagée sur les spécificités de la musique
des Banda-Linda, dont Jean-Christophe Maillard nous fait part. Retrouvez également deux nouvelles chroniques : Pep el Mal d'Eric Fraj par Philippe Sahuc et Cap aus sorelhs de Vox Bigerri par Jean-Louis Comoretto.
Rencontre autour du film de Simha Arom : Ango, une leçon de musique africaine
Festival Peuples et musiques au cinéma 2013
Simha Arom avec le réalisateur Jérôme Blumberg à la Cinémathèque de Toulouse, novembre 2013 |
À l’issue de la
projection, un débat permettait au public de Peuples et musiques au cinéma de poser des questions à Simha Arom, et de
découvrir sa personnalité passionnante, faite d’une faconde, d’une érudition et
d’un humour impressionnants. Nous reproduisons ici la première partie de cet
échange, axé sur le film et les musiques entendues. Les questions sont posées
par diverses personnes du public.
Pep el mal, Eric Fraj – chronique CD
Il y a au moins deux façons
d’apprécier cet ensemble de musique – à savoir de chant, d’amorces sonores
vocales et instrumentales – et de textes…
La première façon serait celle
d’un auditeur-zappeur qui aurait à peine pris le temps de regarder la jaquette
sépia avant de laisser s’engloutir le CD dans l’ordinateur… Quand l’écoute
distraite commence, l’auditeur-zappeur – qui fait toujours autre chose en même
temps – est pourtant tenté de fermer les yeux… Alors qu’il se préparait à
découvrir le fruit d’un simple travail de mémoire, il est transporté d’une
terre à une autre ! D’une plage sonore à l’autre, il a l’impression
d’entendre de l’Espagne, de l’Argentine, souvent franchement de la Catalogne,
et peut-être bien de l’Italie et peut-être encore autre chose... Avec,
semble-t-il, toutes les sonorités d’accents, sinon de langues, qu’il faut pour
évoquer d’autres pays ! S’ajoutent à cela des tonalités différentes, qui
font que le voyage ne se contenterait pas de faire aller de terre en terre mais
aussi de faire aller de moments en moments où les univers humains ne seraient
pas les mêmes, tantôt intimes comme des espaces de confidence, tantôt profonds
comme des espaces de célébration, tantôt âpres comme les espaces qu’on va devoir
quitter ou bien ceux où l’on arrive, sans être sûr encore d’être accueilli…
Cap aus sorelhs (Face aux soleils), Vox Bigerri – chronique CD
Vox Bigerri nous amène « Face aux soleils ». Vous
n’aurez pas besoin de crème protectrice mais d’une bonne paire d’enceintes.
Pour ce nouvel opus de Vox Bigerri, on peut sentir la
chaleur des voix et cette minéralité qui vous prend et ne vous lâche que
quelques temps après la dernière note. On met un certain moment avant de sortir
des sonorités brutes. C’est la signature de Vox.
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