tag:blogger.com,1999:blog-77228195033136768662024-03-06T05:08:46.260+01:00PastelUne publication du COMDTPastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comBlogger93125tag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-32522022888030538082016-09-29T15:47:00.003+02:002016-09-29T15:47:46.818+02:00Jean-Christophe Maillard<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirikxINipuui-J-0IxjFE8bFb6o4FqQK3btbbhvk3M5erigBGFisKOZ8605Bag4O5PdSm5xHoQYthk08tf-NRGmCmzOPyLgYjHf7BDZzJ4Hn8xQqJ_0I07NsS4mBGD2q2xyeSfczKBVJY/s1600/Jean-ChristopheMaillard-web.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" height="282" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEirikxINipuui-J-0IxjFE8bFb6o4FqQK3btbbhvk3M5erigBGFisKOZ8605Bag4O5PdSm5xHoQYthk08tf-NRGmCmzOPyLgYjHf7BDZzJ4Hn8xQqJ_0I07NsS4mBGD2q2xyeSfczKBVJY/s400/Jean-ChristopheMaillard-web.jpg" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">photo Marie-Christine Maillard</td></tr>
</tbody></table>
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Nous éditons aujourd’hui ce qui sera la dernière publication de la revue <i>Pastel</i> avec un hommage à notre cher ami Jean-Christophe Maillard, chercheur et musicien d’exception, qui fut membre de son comité de rédaction et rédacteur lui-même pendant de longues années. Jean-Christophe nous a quittés en juillet 2015, et nous sommes nombreux, très nombreux à regretter sa présence généreuse, son humour infatigable et ses musiques, toutes ses musiques.<br />
<a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Jean-Christophe_Maillard__Pastel.pdf" target="_blank">Vous trouverez ici</a> rassemblés quelques témoignages et les articles écrits par Jean-Christophe, série qui fut inaugurée avec son interview par Luc Charles-Dominique, alors rédacteur en chef de la revue, parue dans <i>Pastel</i> n° 27 au premier trimestre 1996.<br />
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Bien évidemment le blog <i>pastel-revue-musique.org</i> restera ouvert et accessible. En attendant peut-être un nouveau projet éditorial…<br />
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Maïlis Bonnecase, directrice du COMDT - septembre 2016Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-68614157423909541792015-03-06T10:54:00.000+01:002015-03-06T10:54:32.269+01:00Livraison du printemps :Dominique Regef dialogue avec Xavier Vidal à propos de son travail de pédagogue et de coordonnateur du département de musiques traditionnelles du Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, Clémence Montariol analyse les propos de la table ronde sur l’accompagnement du chant qui s’est déroulée lors des dernières Conversations musicales, Philippe Sahuc et Eline Rivière nous livrent deux chroniques, l’une consacrée à la mission Brunot, enquête en Corrèze d’août 1913, et l’autre au dernier CD d’un duo bien actuel, La Forcelle. Bonne lecture !Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-58519487966630167272015-03-06T10:50:00.001+01:002016-09-17T12:36:03.641+02:00Lestrille de La Forcelle<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Sur la pochette, deux musiciens, quatre pieds qui ne touchent pas terre... et pourtant, dans l’album <i>Lestrille</i>, le duo La Forcelle composé de Lolita Delmonteil-Ayral (accordéons diatoniques, chant) et de Camille Raibaud (violons) assume et incarne un ancrage musical aux origines et influences multiples, de la Galice à la Suède en passant bien sûr par la Gascogne, moelle épinière de leur répertoire à danser.</span><br />
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfpyf-mRKZgu2HhKbss5qn1wgT35TfNFlbCNXe32ACjB8CA0XmmiQjXn3wyNIca3_BaJrNwXULPnr0AcgiBIG2jmP1Yj7HJZULLs6yLYlelDxVH_TQTBfeA2sANBOiak5tqepcNS07IVY/s1600/laforcellelestrille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjfpyf-mRKZgu2HhKbss5qn1wgT35TfNFlbCNXe32ACjB8CA0XmmiQjXn3wyNIca3_BaJrNwXULPnr0AcgiBIG2jmP1Yj7HJZULLs6yLYlelDxVH_TQTBfeA2sANBOiak5tqepcNS07IVY/s1600/laforcellelestrille.jpg" height="290" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH45qaLlwFOEFHplhzAESDWJsK3VoGNxApTLKvm78Y-4hHkSF1BEAjo8K2RK1OfSlkVz0kC9fqcC92V2JYlmxZh2HVCVMOB1EQYknh5DXwD9EUxMe2_tkQ8GEX-CIIZaKx93UJpLdQ3vs/s1600/verso_cd_Lestrille.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhH45qaLlwFOEFHplhzAESDWJsK3VoGNxApTLKvm78Y-4hHkSF1BEAjo8K2RK1OfSlkVz0kC9fqcC92V2JYlmxZh2HVCVMOB1EQYknh5DXwD9EUxMe2_tkQ8GEX-CIIZaKx93UJpLdQ3vs/s1600/verso_cd_Lestrille.jpg" height="283" width="320" /></a></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> Dès la première écoute, on peut remarquer une prise de son fine et nuancée qui laisse s’exprimer les timbres complémentaires des instruments. Les arrangements participent également à un son bien équilibré qui permet de dévoiler tantôt de fines harmoniques du violon, tantôt d’entendre la respiration du soufflet de l’accordéon, sans pour autant se cantonner dans un son feutré ou systématiser un son minimaliste. Le frappement du pied, bien présent tout au long du CD, ajoute une dynamique à leur musique à danser et produit même un effet de basse notamment sur le rondeau <i>Lestrille</i>.</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
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<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">
Extrait à écouter : <i>Suite de rondeaux</i></span><br />
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> Le CD s’ouvre sur une Suite de rondeaux qui met particulièrement à l’honneur les talents de variation des deux musiciens, tant au niveau rythmique que mélodique. Leurs arrangements proposent, à chaque tour de mélodie, voire à chaque changement de partie, une nouvelle couleur, un nouveau regard sur le thème interprété. L’oreille pourra également être attirée par les effets de doubles pistes utilisés dans cette suite. Sur le troisième thème apparaissent deux pistes de violon à l’octave qui se rejoignent dans les aigus à l’unisson pour introduire le dernier thème. Cet enchaînement crée une progression particulièrement dynamique renforcée ensuite par un <i>ostinato</i> de basses d’accordéon bien trouvé et qui « dépoussière » en beauté cet air traditionnel connu d’après Ulysse Salesses. Les deux musiciens semblent avoir bien tiré avantage des possibilités qu’offre un enregistrement en studio : en plus de légers effets de réverbe bien dosés faisant vibrer de belles mélodies comme <i>Ivana</i>, des doubles pistes utilisées à bon escient, un auditeur patient pourra dénicher à la fin une piste cachée utilisant un effet qui le transportera dans une autre temporalité.</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> Au fil des écoutes, la palette de nuances s’élargit et dessine en même temps les contours d’une musique signée, reconnaissable : de la simplicité d’airs à l’unisson bien balancés à la complexité des ornements, des modulations et des harmonisations toujours en mouvement, les musiciens proposent leurs interprétations en assumant l’alternance du matériau traditionnel revisité et des airs de composition plus récents.</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> On pourrait cependant regretter de ne pas entendre plus tôt (et plus souvent) la voix de Lolita Delmonteil-Ayral qui propose, en clôture du CD, une belle interprétation du thème traditionnel <i>L’amolaire</i>. La première partie du refrain, qui peut notamment se voir transcrite « E zu tsu tsu tsu tsu <sup>1</sup> » dans des versions déjà enregistrées, est dans cette interprétation ornée d'un « r » roulé : « E ru tsu tsu tsu tsu »<sup>2</sup>. Ce détail a priori insignifiant vient selon moi renforcer et parfaire l’harmonie de ce refrain qui fait entendre le son, par mimétisme, de la lame du couteau sur la pierre à aiguiser de l’<i>amolaire</i> (qui en occitan signifie le rémouleur). </span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> En refermant le CD, cet objet prend des allures de carton d’invitation pour aller les (re)découvrir en bal…</span><br />
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Éline Rivière</span><br />
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<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="315" src="https://www.youtube.com/embed/irfWl4DamI8?rel=0" width="500"></iframe>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"> </span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-size: x-small;">Notes</span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />1. <i>Aval-aval, Musiques d’Olt, chants et instruments en Quercy</i>, Cardaillac : AMTP Quercy, [2009]</span></span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif; font-size: x-small;">2. Une autre version féminine chantée par Alberte Forestier dans le livre-CD <i>Voix traditionnelle d’aujourd’hui </i>(La Granja, [2014]), présente un « r » non roulé. Une version avec un « r » légèrement roulé a été chantée par Guillaume Lopez dans le CD <i>Courant d'air</i> de Cyrille Brotto (2004).</span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-40065474023065930702015-03-06T10:49:00.003+01:002016-09-17T12:56:56.354+02:00Les Conversations musicales 2014, Toulouse. Table ronde autour de l’accompagnement<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><i><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">par Clémence Montariol</span></i> </span><br />
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Cette troisième édition des <i>Conversations musicales</i> nous a réunis autour d’un nouvel axe de réflexion tout aussi passionnant que celui des deux éditions précédentes : il s’agit de l’accompagnement, et en particulier celui du chant. De fait, autour de cette table ronde, étaient présents des musiciens venant de répertoires que l’on appelle traditionnel ou ancien et qui chacun vit et expérimente la dimension du concert : Vittorio Ghielmi (musicien, compositeur, professeur notamment au Mozarteum de Salzburg en Autriche, Franck Ferrero (musicien et formateur en musique traditionnelle occitane), Dominique Regef (improvisateur, compositeur, spécialiste d’instruments à cordes frottées). Pour animer cette table ronde était également présent Marcel Pérès (musicien, chercheur, directeur artistique de l’Ensemble Organum et du CIRMA à l’Abbaye de Moissac).</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span></div>
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-8a45HfT4NRlEOl8G00_uVh9ukQUe-30zFZUQESGpAiL0-CoiCH1Fha4QXMDJzcFuLj4i86qmM4K5rvsE4w0Wv5efenHBC5zxxCezjXG_tDxC_S6bGe3_qYdqo7PbOvO1XK-ayOn0x-g/s1600/21112014-IMG_7037-.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj-8a45HfT4NRlEOl8G00_uVh9ukQUe-30zFZUQESGpAiL0-CoiCH1Fha4QXMDJzcFuLj4i86qmM4K5rvsE4w0Wv5efenHBC5zxxCezjXG_tDxC_S6bGe3_qYdqo7PbOvO1XK-ayOn0x-g/s1600/21112014-IMG_7037-.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo Thomas Guillin</td></tr>
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span></div>
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Il s’agissait de mettre en évidence l’interactivité présente entre les univers trop souvent cloisonnés des musiques anciennes et traditionnelles mais aussi d’un réel échange avec le public qui a justement questionné cette notion de « tradition » pour clôturer cette table ronde.<br />
La thématique de l’accompagnement est intéressante puisqu’elle porte en elle-même une vaste pluralité de concepts. Le mot lui-même « accompagnement » a, selon les contextes, différentes acceptions. L’accompagnement n’a pas toujours signifié ce que le XIX<sup>e</sup> siècle a forgé dans l’imaginaire de chacun : un piano « accompagnant » une voix soliste. Accompagner est même en soi une notion assez récente. En effet, elle compte à peine deux siècles derrière elle. Par conséquent, si l’on s’intéresse aux termes utilisés jusqu’à cette date pour parler d’« accompagnement », on constate que l’on employait plutôt « consoner », « concerter », « faire du déchant », etc. Tous ces termes regroupent un seul concept primordial : celui de faire de la musique ensemble. C’est pourquoi ils peuvent aussi bien être appliqués à la musique ancienne qu’à la musique traditionnelle (puisque seule la manière dont le répertoire est transmis varie). <br />
<br />Franck Ferrero nous a illustré ce que pouvait être l’accompagnement dans certaines formes de musiques traditionnelles. Le terme d’accompagnement est-il d’ailleurs tout à fait adéquat en ce qui la concerne ? Lorsqu’on emploie ce terme, on pense tout de suite à une mélodie principale et un ou plusieurs éléments secondaires venant se greffer en-dessous de celle-ci. Cependant, il existe des cas davantage méconnus mais non moins fréquents dans la musique traditionnelle : celui du chant en repons ou encore celui du chant accompagné d’un violon par exemple. Pour chacun de ces cas, deux groupes d’éléments musicaux sont présents et ont la même importance dans la musique. Le terme d’accompagnement reste donc insatisfaisant. En effet, ici, rien ne peut fonctionner seul ; il y a toujours interaction et interdépendance.</span><br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBt2qJ1MUOPsucZt0hGK1DCML8ItQKx72dko_YUr72BvdlVa_ImIS3iPh1Z7OzJWSP8JWf6AetADKTlvz9TP04PMNGDrk9Q5JtxJUm2JwKTK7_eZhttzlhgJ-pr_x-Ld5S-IoVgG5ztFU/s1600/21112014-IMG_7014-.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBt2qJ1MUOPsucZt0hGK1DCML8ItQKx72dko_YUr72BvdlVa_ImIS3iPh1Z7OzJWSP8JWf6AetADKTlvz9TP04PMNGDrk9Q5JtxJUm2JwKTK7_eZhttzlhgJ-pr_x-Ld5S-IoVgG5ztFU/s1600/21112014-IMG_7014-.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Photo Thomas Guillin</td></tr>
</tbody></table>
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<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />
Pour Dominique Regef, ce que l’on nomme accompagnement ne sert pas, en réalité, à embellir une mélodie. Il est en totale complémentarité avec elle. Malgré les apparences, la musique à bourdon dans la musique traditionnelle en est un parfait exemple. Prenons par exemple le cas de la vielle à roue où l’équilibre entre la voix et le bourdon doit absolument être de mise. C’est ce bourdon (que l’on pourrait qualifier de « rugueux ») qui permet d’inciter la voix à atteindre un timbre particulier. L’harmonie est alors réduite à sa plus simple expression ; l’oreille doit analyser la distance entre chaque note chantée et le bourdon. Dominique Regef nous précise que la vielle à roue a d’ailleurs été inventée, en premier lieu, pour accompagner le chant, son nom était alors « <i>organistrum</i> ». <br />
L’art de l’accompagnement est, en outre, celui de l’unité et de l’énergie. Dès lors, l’art du <i>suonar parlante</i> exposé par Vittorio Ghielmi trouve parfaitement sa place dans cette discussion. Il est ici question d’une pratique visant à utiliser l’instrument de façon à ce qu’on ait l’impression qu’il « parle ». Pour illustrer cet art, le compositeur et violoniste Niccolò Paganini (1782-1840) semble le plus évocateur. En effet, à travers son répertoire, tout est destiné à reproduire des effets vocaux ; la virtuosité n’y est donc jamais gratuite. Vittorio Ghielmi nous rappelle d’autre part que tous les traités anciens mènent au même constat : l’instrument de musique doit imiter la voix, il est là avant toute chose pour « parler » et non pas pour « sonner ». Dès lors, la musique ancienne néglige la ligne mélodique « pure », sans incidents, dépourvue de fluctuations. Pour parvenir à atteindre une mélodie qui imiterait la voix, il faut y insérer des « consones » comme il en existe dans la parole. Ce sont elles qui, comme dans le langage parlé, provoquent l’articulation. Cette dernière va permettre de comprendre l’avant et l’après qui se rencontrent dans un présent. Il faut briser dans une continuité pour mieux discerner et mieux distinguer. Soulignons qu’en ce qui concerne l’Antiquité, imiter la voix signifie avant tout imiter celle de Dieu, celle d’Adam, au demeurant la voix de l’homme parfait. Il est par ailleurs important de noter que dans toutes les traditions, le son n’est rien d’autre que ce qui unit la matière et l’esprit, la terre et le ciel.<br />
<br /> L’accompagnement est donc l’art de concerter, l’art de faire vivre. Marcel Pérès nous rappelle qu’en réalité, les barrières du chant et de l’accompagnement n’existent pas. Si l’on prend l’exemple de l’<i>organum</i> au XII<sup>e</sup> siècle, on s’aperçoit qu’un chant va devenir la matrice d’autre chose ; lorsqu’un chant a du potentiel, on s’en sert pour créer autre chose. Dans ce cas, il s’agit de chanter en valeurs très longues pour que chaque son de la mélodie en génère d’autres. De fait, on finit par en oublier le chant qui est à l’origine de la pièce. <br />
L’accompagnement traduit donc un « être ensemble », le concert du lendemain avec les polyphonies sardes nous l’a clairement illustré : quatre voix qui forment un bloc compact en-dehors duquel aucune d’entre elles ne pourrait vivre isolée. <br />
<br /> Dans la musique traditionnelle comme dans la musique ancienne, le terme d’« accompagnement » n’a pu être totalement endossé par les intervenants. En effet, il a semblé de prime abord que ce terme pouvait paraître réducteur, ceci du fait que celui-ci comporte bon nombre de conceptions biaisées qui circulent dans l’imaginaire de chacun. Il a donc été nécessaire de rappeler que, paradoxalement, l’accompagnement ne signifiait pas seulement « accompagner ». En effet, tournent autour de lui une infinité de façons de vivre la musique et surtout de la vivre ensemble.<br />
Cette troisième édition des <i>Conversations Musicales</i> a su questionner un concept qui aurait pu apparaître sans réserves possibles, et de fait a brillamment démontré un élément important : la définition d’un terme ne peut être ni arrêtée, ni dogmatique, mais doit au contraire toujours être discutée.<br /><br />Clémence Montariol<br />Étudiante en master 2 d’ethnomusicologie<br />Université Toulouse-Jean-Jaurès</span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-42468929109686600782015-03-06T10:49:00.002+01:002015-03-06T10:49:45.157+01:00La mission Brunot, août 1913 Fin d’un bel été en Corrèze<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBH_OC3X0T_LKSfZin5cS2idzWxD4iFqhm6twLOHs5Ac8Wdw3RF3_3olOzA0Al8XYiadT2zF01vEJMd2rN5HRN3BYmtP_P9wvopHpHWT3U0sxbb57teFXgi-zjRVoYIDvcs7c5XxgUSWY/s1600/scan20150224114212_001.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBH_OC3X0T_LKSfZin5cS2idzWxD4iFqhm6twLOHs5Ac8Wdw3RF3_3olOzA0Al8XYiadT2zF01vEJMd2rN5HRN3BYmtP_P9wvopHpHWT3U0sxbb57teFXgi-zjRVoYIDvcs7c5XxgUSWY/s1600/scan20150224114212_001.jpg" height="400" width="400" /></a>Je vois au moins trois façons d’apprécier cet ensemble constitué d’un fascicule mêlant à parts égales textes et images et d’un disque (c’est ce terme qui est employé et j’ai à cœur de le respecter).<br />
La première façon s’attacherait aux trente-cinq pièces, soit aux trente-cinq séquences enregistrées il y a plus d’un siècle à Chaunac (Naves), Le Saillant, Voutezac, Allassac, Objat, Brive, Argentat, La Chapelle-Saint-Géraud… On en trouve les transcriptions intégrales accompagnées, quand jugé nécessaire, de traductions. Les musicologues pourront apprécier des façons de chanter la plupart du temps <i>a cappella</i>, dans un cas avec accompagnement à l’accordéon. Les philologues y trouveront aussi de quoi nourrir leur curiosité, tant la qualité de préservation du support d’enregistrement rend les parlers et paroles de chanson très audibles.<br />
Or, on peut aussi s’attacher à l’histoire elle-même, celle de la Mission Brunot, racontée dans la première partie du fascicule. Ferdinand Brunot, de la même promotion qu’Emile Durkheim à Normale Sup, a joué un rôle important depuis le pôle parisien de constitution des « Archives de la parole », La Sorbonne. On a accès au contexte scientifique dans lequel cette enquête s’est organisée, celui de naissance de la phonétique des sons, d’où un certain protocole d’enregistrement. On a aussi accès au contexte social local dans lequel les contacts nécessaires se sont noués, passant notamment par le monde des félibres du Limousin.<br />
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<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUH7wFTRcu-_G-921hMArtFLhoYIDPG-tqzFwJ4ys4hmt1tierRS5bd9SmM4lRPnV1E6KVuGYZjG8DMhGO3yME26cZh-3V-aHC7RY0kpfF7ZBFxg94T0ynZAKXEXAkByS06-tze0fO5ek/s1600/scan20150224114320_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgUH7wFTRcu-_G-921hMArtFLhoYIDPG-tqzFwJ4ys4hmt1tierRS5bd9SmM4lRPnV1E6KVuGYZjG8DMhGO3yME26cZh-3V-aHC7RY0kpfF7ZBFxg94T0ynZAKXEXAkByS06-tze0fO5ek/s1600/scan20150224114320_001.jpg" height="400" width="400" /></a></div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxf7iaOxYcMi5_rs5q7WOBEnlqjUsGjzCMfHTR1osef0DHDlAF2twg6-Nbsbt8kQK9vfwYrPMk9wqbhOZKTw-mrKGao-k5ZNuWSXD4DyF_wTSwX6M5l1LM0SbDWXCY0GmUZbSIGmaTEv4/s1600/scan20150224114348_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjxf7iaOxYcMi5_rs5q7WOBEnlqjUsGjzCMfHTR1osef0DHDlAF2twg6-Nbsbt8kQK9vfwYrPMk9wqbhOZKTw-mrKGao-k5ZNuWSXD4DyF_wTSwX6M5l1LM0SbDWXCY0GmUZbSIGmaTEv4/s1600/scan20150224114348_001.jpg" height="400" width="400" /></a></div>
<br />
Enfin, et ce n’est pas son moindre intérêt, l’enquête s’est déroulée au mois d’août 1913, soit un an avant le déclenchement de la grande boucherie dont le centenaire est célébré cette année. En amont des histoires de soldats dont tant de traces nous sont adressées depuis quelques mois, comme il est bon d’entendre des voix de femmes de chambre, de cuisinières, d’hôtelières, de bouchères (de vraies !), d’instituteurs, de cultivateurs, de chanteuses, de tailleurs, d’enfants, de repasseuses, de porteuses de journaux, de métayers, de propriétaires, de clercs de notaires, de couvreurs… Et de découvrir, à la faveur d’un raté de fin d’enregistrement que la préoccupation du temps pouvait être de travailler aux champignons pour une femme qui se retrouvait seule… en chantant ?<br />
<br />
Philippe SahucPastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-8196924729359207102015-03-06T10:49:00.001+01:002016-09-17T12:55:25.361+02:00Xavier Vidal : un fort en DEM<style>
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<br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><i>Propos recueillis par
Dominique Regef<span style="color: red;"></span></i></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh73BVO2A5C-GvDLd8MU8JSt50wXmcSdzXOaAoVS8oC0hgjv9YrX0K0Dt6-glwZyJHy5ayv0zYI54ibHv1Hcce4j0VXAtOvEhsxYiswMaw53l-Zm0jZwjr7y8JD1HK-Vv6POWjGXTsqr5Q/s1600/juin-2012-114-.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh73BVO2A5C-GvDLd8MU8JSt50wXmcSdzXOaAoVS8oC0hgjv9YrX0K0Dt6-glwZyJHy5ayv0zYI54ibHv1Hcce4j0VXAtOvEhsxYiswMaw53l-Zm0jZwjr7y8JD1HK-Vv6POWjGXTsqr5Q/s1600/juin-2012-114-.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">photo COMDT</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b>Le dernier entretien avec
Xavier Vidal remonte au Pastel n<sup>o</sup> 58, en l'an de grâce 2006. Xavier Vidal
concluait son passionnant tour d'horizon sur le développement des musiques
traditionnelles en désignant la formation des musiciens et des acteurs
culturels comme un enjeu crucial. Il évoquait alors la mise en place d'un DEM
(Diplôme D’Études Musicales) au niveau régional, en supposant que les
structures d'enseignement s'entendent, et qu'elles puissent s'appuyer sur des
personnes ressources. «</b></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b><b> </b>Un gros enjeu pour les dix ans à venir</b></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b><b> </b>»...
Voilà, nous y sommes !</b></span><br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Nous
y sommes... et tu as pu concrétiser ce projet en 2011. Mais pourquoi un DEM, et
pourquoi Toulouse ?</span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Cela s'est concrétisé à
Toulouse, où il y avait un rapprochement entre le Centre Occitan des Musiques
et Danses Traditionnelles (COMDT) et le Conservatoire à Rayonnement Régional
(CRR) depuis plusieurs années<span style="color: red;">.</span> Le CRR a une
histoire longue, et depuis sa création n'avait pas eu l'occasion d'intégrer les
musiques traditionnelles<span style="color: red;">.</span> Mais en même temps il
existe un DEM coordonné entre plusieurs conservatoires au niveau régional dans
certaines disciplines comme le piano et d'autres instruments, mais pas pour les
musiques traditionnelles, et il n'y a pas eu encore d'entente entre les
conservatoires de la région. Il y a des pôles, à Tarbes, Montauban, Toulouse,
dans le Tarn, l'Aveyron, des écoles d'enseignement spécialisé et à rayonnement
départemental qui sont habilitées à organiser ces formations et délivrer ces
diplômes, mais il manquait quelque chose au niveau régional, parce que plus
c'est régional, plus il y a de moyens, d'abord pour aller rencontrer ces
musiques sur les terrains, où il y a un potentiel d'intervenants plus large qu'à
Toulouse avec les seuls formateurs du CRR.</span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;"></span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Peux-tu
me préciser le contenu d'un DEM, son champ d'investigation ?</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Pour l'obtention d'un DEM,
la formation est organisée au niveau national par domaines de compétences (ou
unités de valeur), le socle principal étant la pratique instrumentale ou
vocale, complété par la pratique collective et la culture musicale, à un niveau
de 3ème cycle, avec, lors de l’examen final au bout de deux ou trois ans, la
production de quarante minutes de musique, qui seront une carte de visite
musicale.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Pour ne pas enfermer les gens
dans la pratique d'un instrument ou d'un style, il est proposé qu’ils puissent
présenter dans ce programme au moins une deuxième spécialité, avec une grande
latitude de choix. Ils peuvent choisir une autre posture sur leur instrument,
par exemple préparer un concert dans leur partie principale, et dans leur
partie complémentaire accompagner la danse, le chant, jouer le répertoire d'une
autre aire culturelle, jouer plusieurs instruments, un instrumentiste peut
présenter du chant, un chanteur peut être danseur...</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Il faut que les musiciens
traditionnels montrent leur différence par rapport au musicien d'orchestre qui
est souvent formé principalement comme interprète sur son instrument. Un
musicien dit des musiques traditionnelles doit avoir une ouverture. Il va
peut-être présenter dans son programme une improvisation à un moment donné, ou
une composition. Il va aussi, bien sûr, présenter des choses qui sont en
rapport avec les sources, puisque les musiques traditionnelles sont l'objet de
la formation.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">La
formation instrumentale ou vocale est importante ?</span> </span><br />
<br />
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: left;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglFmXPtCBtlDw3AqGRquNzr9uXcwNZTNlZ1I-hTgyQP71raphbtKdzD8mA_E2kVp58zOeZ0KpgdVBgAzDK30ch_xdZ4FWTF30nm2Ii4xJA8YKjm_GA-Fctvl4mi5n2aG5kUkJ2Nl-qgb4/s1600/DSCF7152-.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEglFmXPtCBtlDw3AqGRquNzr9uXcwNZTNlZ1I-hTgyQP71raphbtKdzD8mA_E2kVp58zOeZ0KpgdVBgAzDK30ch_xdZ4FWTF30nm2Ii4xJA8YKjm_GA-Fctvl4mi5n2aG5kUkJ2Nl-qgb4/s1600/DSCF7152-.jpg" height="240" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Journées Portes Ouvertes 2012 du COMDT - photo COMDT</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Oui, et c'est ce qui est
dominant dans l'évaluation et dans la formation. Théoriquement les étudiants
ont droit à une heure par semaine dans leur spécialité. Il faut valider aussi
ce qui est<span style="color: red;"> </span>complémentaire, c'est-à-dire la
culture musicale. Le domaine occitan est abordé au sens large : quand on parle
des pays d'oc, on va parler de la Catalogne, de l'Aragon, du Berry, de la
Bretagne, et au-delà de l'Europe. Ils travaillent aussi sur des ateliers de
musique arabo-andalouse et orientale, et sur le flamenco. Ils ont dans leur
examen des commentaires d'écoute à faire sur ces trois aires culturelles. Sur
la culture musicale, ils ont une recherche personnelle à faire, dont ils
proposent le sujet. Ce n'est pas de l'ethnomusicologie ou de la recherche
universitaire, mais ils doivent prouver qu'ils savent utiliser les outils,
qu’ils savent ce qu'est une biographie, une compilation d'enregistrements, une
recherche, présenter des collectages, de la pratique actuelle, comprendre dans
quelle histoire se trouvent les musiques dites traditionnelles. La troisième
UV, c'est la pratique collective dans un atelier, lors de projets, d’événements
qu'on nous propose. En général les étudiants, à leur niveau d'entrée, n'ont
aucun mal à justifier d'une pratique collective, car la plupart jouent déjà
dans des groupes, certains sont même professionnels, ont un statut de musicien,
d'intermittent du spectacle, jouent dans des compagnies, et/ou interviennent en
amateurs dans l'animation de bals, de réseaux associatifs.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">La
pratique collective se fait-elle par famille d'instruments ?</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Ils pratiquent hors les
cours, et l'atelier de pratique collective que je propose est accessible à
tous. Evidemment ce n'est pas évident de se retrouver avec quatre guitaristes
flamenco, deux <i style="mso-bidi-font-style: normal;">bodegas </i>(cornemuse de
la Montagne noire), un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">graile </i>(hautbois
du Haut-Languedoc), donc on se base beaucoup sur la voix et la danse. Pour les
musiques elles-mêmes, les étudiants font des propositions pour monter des
choses dans leur style, et il y a parfois des croisements, des mises en miroir,
par exemple un thème arabo-andalou avec une polka limousine... mais il ne
s’agit pas de métissage. C'est un atelier hebdomadaire qui nous permet de
monter des programmes quand nous sommes invités sur des manifestations, comme
l'année dernière sur le Festival Convivencia, où nous avons proposé un parcours
en lien avec le thème du Canal du Midi, avec un narrateur. </span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br /></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Ce
qui vous permet de ne pas forcément jouer tous ensemble, de faire des
sous-groupes...</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Oui, nous sommes une
vingtaine, et même si nous avons quelques thèmes ensemble, nous jouons surtout
en petites formules qui se succèdent, dans des registres de musique acoustique.
Quand nous nous retrouvons sur le collectif, c'est surtout sur le chant et le
rythme. Les « flamencos » amènent beaucoup au niveau de
l'accompagnement rythmique, les « arabo-andalous » au niveau de la
modalité, et les « occitans » au niveau de la danse, du rythme, parce
qu'après le concert vient le bal.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<br /></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">En
dépassant le côté purement régional, en plaçant d'emblée l'Occitanie dans une
sphère culturelle méditerranéenne, européenne, et même au-delà, on renoue des
relations oubliées, qui nous apprennent peut-être le plus sur nous-mêmes...</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">J’ai beaucoup appris à ce
contact depuis trois ans. Je suis allé aux ateliers de flamenco qu'anime notre
collègue Vicente Pradal, qui fait également un forum sur la culture flamenco.
Le flamenco, c'est très compliqué. Pour être vraiment dans cette culture-là, il
faut énormément pratiquer, écouter, mais on peut quand même être <i style="mso-bidi-font-style: normal;">aficionado</i>, essayer de comprendre les
structures rythmiques, les structures mélodiques. Après, quand on met les
choses en commun, on part sur le répertoire a priori le plus simple. Nous avons
travaillé sur le fandango, puis sur le tango, sur du quatre temps, avec le
chant. Si on attaque les<i style="mso-bidi-font-style: normal;"> bulerias</i>,
c'est plus compliqué ! C'est une sensibilisation pour les gens qui ne sont
pas spécialistes. </span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">C'est pareil pour la musique
arabo-andalouse ou orientale. Marc Loopuyt, qui a notamment enseigné au
Conservatoire de Villeurbane, propose un atelier où des spécialistes
travaillent des pièces et les mettent ensuite à portée de tous pour au moins
les comprendre et les pratiquer. Ce qu'il fait travailler en commun porte
beaucoup sur la musique turque ; c'est le rapport au corporel et à la danse qui
l'intéresse, il fait en même temps chanter, danser et jouer. </span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Pour le domaine occitan,
Franck Ferrero et moi-même nous occupons des chanteurs, et de temps en temps
nous organisons des stages en week-end avec des chanteurs invités, comme
Guillaume Lopez, Pascal Caumont, Dany Dauba-Madier, Thomas Baudoin, Pierre
Boissières, Emilie Manescau, Equidad Barès…<span style="color: black;"> </span></span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Le
COMDT accueille et administre les cours de chant, de musique orientale et
d’ethnomusicologie du département, et accueille également les cours de culture
musicale depuis la rentrée 2013 et les cours de pratique collective depuis 2014
(qui sont eux administrés par le CRR). Les étudiants bénéficient également de
ses locaux pour y travailler et participent à des actions de sensibilisation et
de diffusion menés par le COMDT.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Il est
à noter que le COMDT accueille également certains cours de l’isdaT pour les
étudiants en DE de musiques traditionnelles (travail sur les sources et tutorat
de chant).</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Tous les étudiants, quelle
que soit leur spécialité, peuvent intégrer les ateliers collectifs. Des
flamencos viennent chanter occitan, des occitans font de la musique orientale,
c'est ça qui est intéressant. Et même, dans l'idéal, on pourrait rêver qu'il y
ait d'autres cultures représentées, en fonction de la réalité toulousaine, par
exemple les musiques latino-américaines, les musiques d'Afrique de
l'ouest.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Dans mon cours de culture
musicale, on écoute les musiques du monde entier mais rien ne vaut le contact
direct avec un musicien. Les étudiants font toujours un lien avec leur
pratique. J'ai toujours dit qu'on ne peut pas comprendre les rondeaux du Savès
si on ne s’intéresse pas aux musiques du monde.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">À une époque — mais cela a
changé depuis — existait un courant dans les musiques traditionnelles occitanes,
et en allant parfois chez les musiciens je regardais leur discothèque, où il
n'y avait que des disques de jazz moderne, et pas un seul disque de musiques du
monde. Cela m'a toujours étonné. Personnellement c'est la découverte des
musiques du monde, avec les disques du Musée de l'Homme, qui m'a motivé pour
pratiquer la musique. Et encore aujourd'hui on découvre sur Internet des
musiques qu'on ne connaît pas. Il y a une trentaine d'années, on cherchait dans
les musiques ethniques une authenticité, un exotisme. Maintenant, la richesse
c'est de découvrir les musiques traditionnelles en évolution. Récemment par
exemple,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>j'ai vu un film<span style="color: red;"> </span>qui montre un bal <i>mapouxea au Chili</i>, c'était
un peu techno mais superposé à une base de musique des indiens d'Amérique au
niveau de la structure mélodique.<span style="color: #0000cc;"></span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1ZxVZadfcVJIQ0iwuV-pJkvIxoYDPABuHJUVC8sntV_cJYGuB5d67IFPyWwmHGqq4zYsWNrRkP7HsVyzVQ-1bF5E_uerTptuuS_lPRXQaQA3gJJy9F6n0GWIP6IGLBvqCMxvf9QQO3-s/s1600/IMG_2839.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh1ZxVZadfcVJIQ0iwuV-pJkvIxoYDPABuHJUVC8sntV_cJYGuB5d67IFPyWwmHGqq4zYsWNrRkP7HsVyzVQ-1bF5E_uerTptuuS_lPRXQaQA3gJJy9F6n0GWIP6IGLBvqCMxvf9QQO3-s/s1600/IMG_2839.jpg" height="640" width="428" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Xavier Vidal à la <i>bodèga</i> - Les Conversations musicales 2013, photo Thomas Guillin</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: #0000cc;">Cela
jette un regard différent sur l'identité occitane, qui est un élément fort chez
beaucoup de musiciens. Comment est vécue cette évolution ?</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">C’est un dialogue. On
observe qu'il y a ce qu'on appelle une «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>musique occitane</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>... est-ce
que cela signifie chanter en occitan ? C'est plus large que ça, mais dans ces
nouvelles pratiques des musiques dites occitanes, ou traditionnelles, peu de
gens ont des références sur les sources, sur l'histoire réelle des musiques
populaires dans les pays d'oc. Même nous, notre génération, qui avons été
collecteurs, n'en connaissons que des bribes. L'histoire des musiques
populaires est très difficile à reconstituer, mais la recherche à ce niveau-là
a beaucoup avancé. Il y a aujourd'hui des jeunes qui pratiquent sur la scène et
qui connaissent leur milieu musical et culturel, mais beaucoup découvrent qu'il
y a des sources et qu'il faut aller les chercher, ce qui n'est pas évident.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Ces
sources sont de plus en plus numériques, immatérielles, et pourtant le contact
des gens reste très important.</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">C’est un vrai débat. D'un
côté on dit aux étudiants qu'il faut être crédible, que pour enseigner les
musiques traditionnelles, il faut avoir une légitimité par rapport aux sources.
D'un autre côté, on a affaire à une génération qui n'a pas été celle des
collecteurs. Les collecteurs ne se posaient même pas la question — ce qui ne
les empêchait pas de réfléchir — car ils étaient confrontés à cette musique au
contact des gens, de leur vie, ce qui leur apprenait beaucoup. Or maintenant,
être crédible nécessite par exemple de connaître Alexis Capes, un vielleux
landais. On cherche donc les enregistrements, et à partir d'éléments assez
dispersés, on peut mener une réflexion. Mais bien sûr rien ne valait le contact
avec Alexis Cap<span style="color: black;">es, </span>de le voir jouer dans un
bal et sur scène. Il faut donner de l'importance à la connaissance des sources,
mais il ne faut pas tout mettre là-dedans. La connaissance de ces musiques
c'est aussi, aujourd'hui, celle des pratiques actuelles par rapport à ces
musiques, et les collecteurs peuvent être à leur tour des sources.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Les
sources évoquent une fluidité, la musique a évolué selon les musiciens, chaque
musicien a sa propre histoire...</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Il ne faut surtout pas
considérer que la bourrée du «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>père machin</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span> doit être jouée comme ça,
et qu'on est légitime quand on interprète à l'identique. Cela a existé dans le
mouvement des musiques traditionnelles — «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>est-ce que tu sais jouer la
bourrée de <span style="color: black;">Vidalenc</span> à la manière de
Vidalenc?</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>. Qu'on étudie les modes d'interprétation de ce musicien,
d'accord, mais surtout qu'on s'en inspire pour en faire quelque chose de
personnel. C'est vrai que les gens qui étudient cela ont dans leur
interprétation une originalité, une authenticité, alors que ceux qui ne
s'intéressent pas du tout aux sources croient être originaux, créateurs, mais
ils font souvent des choses assez ordinaires.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">L'imitation,
en nous initiant à différents langages, serait donc un tremplin vers
l'invention de notre langage propre, et en même temps on n'échappe pas à
l'environnement musical actuel...</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Il serait intéressant de
savoir pourquoi certains clichés sont repris dans les nouvelles musiques
traditionnelles, car ils sont parfois pertinents. Par rapport au collectage,
s'il n'y a aucun lien apparent, on s'aperçoit qu'en interrogeant les jeunes
musiciens, c'est un choix conscient. Ils cherchent par exemple certaines formes
mélodiques tendant vers le pentatonique, une espèce de transe dans le renouveau
du bal, des ostinatos qui n'existaient que rarement dans la tradition, une mise
en boucle, en spirale, et cela m'intéresse.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">C'est
d'autant plus intéressant que cela se pratique dans d'autres traditions, de
manière spontanée dans la musique improvisée, et dans certaines compositions
contemporaines, comme les musiques répétitives, elles-mêmes souvent inspirées
des musiques ethniques. C'est une approche universelle et purement
fonctionnelle, parce que venant du corps et parlant directement à l'âme. Si les
cultures sont très éloignées, les oreilles sont a priori les mêmes, et sont
capables, avec un peu d'entraînement, d'en percevoir l'essence.</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Par rapport à la tradition
ancienne et aux sources, certains éléments ne sont à mon avis pas assez
valorisés, par exemple l'élasticité du tempérament et du rythme. La tendance du
renouveau s'oriente beaucoup vers les musiques actuelles, le métronomique,
alors que dans la tradition, au contraire, il y a de l'élasticité dans la mesure
du temps, et dans le tempérament aussi. Les anciens jouaient «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>faux</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Faux
mais juste !</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Voilà, c'est ça ! Si dans
une échelle certaines notes sont justes par rapport au tempérament égal,
certains degrés sont un peu «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>tirés</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>, un peu «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>entre</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>. Cela
se pratique instinctivement au violon : on met le doigt au milieu, et on a tout
de suite un mode particulier. Les chanteurs sont rarement dans le tempérament
égal. Les nouvelles musiques traditionnelles sont attirées par le chant
polyphonique, plus spectaculaire, mais dans la tradition il y a aussi la
monodie, plus souple, qui n'est peut-être pas assez cultivée. C'est beau aussi
la monodie !</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">La
polyphonie a un côté collectif qui est émouvant, c'est un vrai partage. Dans la
monodie il y a une liberté à laquelle on n'est plus guère accoutumés
aujourd'hui. Cette idée de partage, on la retrouve à travers les <i>baleti</i>, où les
concepts de bal et de concert se sont mélangés depuis quelques années : on
écoute la musique et on danse dessus.</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Comme ça se fait dans les
musiques actuelles, par exemple...</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">C'est
un virage très marquant dans les musiques traditionnelles. Comment
l'analyses-tu ?</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">L'image du bal n'est plus du
tout la même. Le folk ou les musiques traditionnelles ont voulu reproduire le
bal. Le bal avec un espace organisé, avec un plancher et une estrade pour les
musiciens, c'est un modèle qui a surtout été développé dans le bal ouvrier.
Dans les concerts de musiques actuelles, j'ai vu par exemple un tremplin
organisé par la ville de Toulouse, où les gens sont d'abord simples auditeurs,
puis danseurs. Les salles n'ont pas de chaises, alors ça circule. Si les
musiques traditionnelles se jouent beaucoup sur scène, leur force est d'être un
peu «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>tout terrain</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>, d'aller à la rencontre des publics, de côtoyer
les gens à table, etc. Elles inventent d'autres contextes, hors de la scène et
de la salle de concert. Si les musiques traditionnelles étaient vraiment
populaires, elles seraient dans le quotidien des gens.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Les
<i style="mso-bidi-font-style: normal;">baleti</i>, en s'orientant vers le
spectaculaire, créent une accoutumance du public, qui conditionne l'écoute à la
danse. Capter l'attention sur des chants et des musiques qui sont vraiment «</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>à écouter</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>, ça paraît de plus en plus difficile, non ?</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">C'est sûr. Il y a une
déperdition de l'écoute surtout quand on a le même registre, les mêmes couleurs
au long du concert, parce que les gens zappent de plus en plus. Alors la
musique devient un accompagnement, un paysage sonore de la fête, quelque chose
d'un peu secondaire. Il faut donc attirer l'attention. Mais on peut travailler
sur d'autres propositions, concevoir la musique de bal autrement, ce qu'on fait
à la Granja<span style="color: black;">, le lieu que j’ai contribué à créer à
Soulomès, dans le Lot, il y a quelques années. Le musicien de bal est</span> un
moteur, un animateur, il prend la parole, sollicite les gens, mais une fois la
danse lancée il se met en retrait, il est porté par le mouvement collectif, et
c'est là que ça m'intéresse vraiment.</span><br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Je comprends néanmoins les
groupes qui font du spectaculaire. Je ne parle pas des orchestres de variétés,
avec des danseuses et des sections de cuivres, que les villes du Bas-Languedoc
achètent l'été. C'est un peu comme à la télé, les gens ne dansent pas, ils
regardent ! Le but, que ce soit spectaculaire ou pas, devrait être qu'il y ait
toujours ce contact entre les musiciens de bal et les danseurs. Je crois que
généralement ça se fait. Mais si les musiques traditionnelles sont méconnues et
peu diffusées, les musiciens traditionnels se satisfont un peu facilement de
leur position en milieu protégé, dans nos réseaux associatifs, dans nos
festivals...<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Les groupes ou musiciens
qui ont essayé d'infiltrer d'autres réseaux, comme celui des musiques
actuelles, ont rencontré des milieux beaucoup plus durs dans leur économie et
leur organisation. Entre tremplins et prestations promotionnelles gratuites, la
concurrence est sévère. Dans les musiques traditionnelles, les musiciens
professionnels sont davantage considérés, valorisés, ils sont connus et
reconnus, font partie d'une famille, connaissent leurs réseaux. Avec un risque
de repli, de manque de volonté d'aller vers les improvisateurs, le jazz, les
musiciens classiques...</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBnLq-73m3EKcNz1nHPnppbL-Mlb5FB6arfcn6Ztahbb9wCdxxu3N1rpeWCYRFa4IgToujdi5uMPQQVtgbF3GlPRyOVepVG8Axz9Iti4cTnLvmSf_HoB-txHVI_KBPI_zOdf5Mo5zChUQ/s1600/InterventiondansclassedanseCRRavecBastienFontanille.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgBnLq-73m3EKcNz1nHPnppbL-Mlb5FB6arfcn6Ztahbb9wCdxxu3N1rpeWCYRFa4IgToujdi5uMPQQVtgbF3GlPRyOVepVG8Axz9Iti4cTnLvmSf_HoB-txHVI_KBPI_zOdf5Mo5zChUQ/s1600/InterventiondansclassedanseCRRavecBastienFontanille.JPG" height="300" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Intervention dans une classe de danse du CRR avec Bastien Fontanille</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Cette
ouverture, c'est justement un point fort de ce département de musiques
traditionnelles.</span> </span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Oui, une transversalité par
rapport au CRR, qui a une histoire un peu «</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>académique</span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>. En fait je me
retrouve avec des collègues très ouverts et compétents dans leur discipline.
Beaucoup m'ont lancé des perches, et chaque fois qu'on nous sollicite on essaye
de faire quelque chose de transversal, on essaye de s'associer, par exemple
avec la classe d'électroacoustique de Bertrand Dubedout, avec les musiques
actuelles, avec le jazz et la venue de Bernard Lubat... J'ai été invité par les
professeurs de violon - le violon c'est vraiment une école au sein du CRR, avec
dix-sept professeurs de cordes ! J'ai fait des ateliers, travaillé à l'oreille
sur des danses avec les enfants, et nous l'avons présenté aux journées portes
ouvertes de l’établissement. Certains professeurs montrent une véritable
ouverture -je ne puis citer tout le monde- et le responsable de ce département,
Louis Merlet, qui est un improvisateur, joue avec nous sur une polka... Cela
m’a surpris, et en même temps c'est logique, car ce sont des gens cultivés,
musiciens, qui ont une certaine connaissance des musiques traditionnelles. Par
ailleurs, il y a des professeurs qui se limitent à faire leur métier, à savoir
former les musiciens d'orchestre, et ils le font bien, visent un objectif et ne
mettent pas beaucoup d'énergie dans la démarche transversale, mais tout le monde
ne peut pas être pareil, il faut être complémentaires. Le CRR n'est donc pas
cette forteresse qu'on décrit souvent.</span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Comment
s'est développée la mise en place de ce cursus ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Ce
fut d'abord la volonté de Maïlis Bonnecase, directrice du COMDT, </span>qui a
travaillé à sa conception<span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">avec l'ancien directeur du Conservatoire, Gérard Duran (et
donc la municipalité de Toulouse) à ce sujet pendant plusieurs années. On doit
beaucoup à ces deux personnes-là. Jean-Christophe Sellin, élu à la ville de
Toulouse en 2008, responsable de la musique en charge notamment du CRR,
également Président du COMDT, s’est montré favorable à cette ouverture et la
municipalité nous a suivis</span>. Pascal Caumont, professeur au Conservatoire
de Tarbes et moi-même avons été associés immédiatement à ce projet. Gérard
Durand souhaitait que le flamenco soit intégré dans ce département, car il a
des origines espagnoles et catalanes, et c'est un <i style="mso-bidi-font-style: normal;">aficionado</i>. Maïlis Bonnecase travaillait depuis longtemps sur les
musiques arabo-andalouses et orientales au COMDT en organisant des stages et
des concerts. Le domaine occitan était évidemment le premier légitime, et le
seul sur lequel j'avais travaillé dans les écoles de musique, dans le Lot et
l'Aveyron. Lorsque l’on m’a proposé de prendre la coordination de ce département
dont l’ouverture était prévue en septembre 2011, j’ai accepté après une période
de gestation et de réflexion. Habiter et travailler à Toulouse était quand même
difficile pour moi, je suis un rural et le Lot était mon terrain. Mais ma femme
travaillait à Toulouse depuis sept ans, et finalement je suis content de
l'avoir fait car ça m'a fait évoluer,<span style="color: black;"> au niveau de
mon boulot, du contenu des cours, de la connaissance de la musique et de
nouveaux réseaux. Je ne dis pas que je tournais en rond dans le Lot, parce que
je continue toujours à m'occuper de l'association <span style="mso-bidi-font-style: italic;">La Granja</span>, mais je me demandais parfois si je ne prenais pas
trop de place là-bas. C'est moi qui avais créé les associations, les
structures, l'enseignement, qui étais l'interlocuteur du conseil général pour
les musiques traditionnelles.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">C'est
une suite logique de ton expérience de terrain, en somme...</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Exactement.
J'ai toujours trouvé dans le Lot un terrain idéal. Quand je m'y suis installé
il y a trente ans, il n'y avait rien, sauf des petites associations, des
groupes folkloriques, et les musiciens n'avaient pas été collectés,
enregistrés.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Mais
avant d'aller dans le Lot, tu étais à Toulouse, au Conservatoire Occitan ? </span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Oui,
je suis natif de Toulouse, et je me suis donc rapproché de ma famille. Et si
habiter dans un appartement au troisième étage en ville, sans jardin avec juste
un petit balcon, c'est rude au début,</span> mon était d’esprit était de
m’adapter.<span style="color: black;"> Et puis Toulouse est une ville hyper
dynamique. La grosse différence, c'est que quand je fais des projets, il y a
des moyens ! Enfin, un minimum. </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="color: black;">Dans le Lot, les trois quarts du temps c'était le bénévolat
total. Ce département compte cent cinquante mille habitants, la ville de
Toulouse cinq cent mille ! Tout le département du Lot c'est un quartier de
Toulouse en fait ! Ça n'a rien à voir, c'est d'autres stratégies. La forêt de
la</span><span style="color: red;"> </span>Bronhe,<span style="color: black;"> près
de la Granja, est en plein causse et compte deux habitants au km², </span>c'est
quasiment un désert.<span style="color: black;"> Notre permanent, Guillaume
Boucher, me dit que s'il ne se bouge pas pour faire venir les gens, il peut se
passer une semaine entière sans voir personne au siège de l'association.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Ça
doit être un peu desséchant, au bout d'un certain temps, ce désert...</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">C'est
étrange, car en milieu rural les gens se concentrent autour des petites villes,
au milieu d'espaces désertifiés. Globalement les campagnes se repeuplent, mais
des territoires sont laissés à l'abandon. C'est aussi le fait qu'il y a moins
de paysans. Certains concentrent leurs exploitations sur des dizaines, des
centaines d'hectares, et ils doivent s'en occuper tout seuls. C'est rude. Et à
côté, des petites villes, des petits villages où les gens se rapprochent des
services publics, ce qui est normal. </span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Ce
monde rural s'est transformé et a considérablement diminué, donc les musiques
traditionnelles se sont diluées dans une nouvelle population, plus urbanisée.</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Comme
ça change sociologiquement, la fonction de la musique change. La fonction de la
musique, c'est très important. Les musiques d'origine paysanne avaient des
fonctions particulières, qui s'inscrivaient en lien avec le travail, certains
rituels, et on ne va en prendre qu'une partie, par exemple la musique à danser,
et la restituer dans la société contemporaine ; donc automatiquement tout
change. Si la fonction change, l'esthétique change. C'est très important à
comprendre. Dans le monde paysan, on a collecté il y a plus de vingt ans des
chanteurs de chants de moisson. Aujourd'hui ce n'est plus possible. Mais
parfois on est surpris de la façon dont les choses se sont conservées dans la
transmission orale de génération en génération, même si ce sont des choses qui
n'ont plus de fonction. Elles se conservent parfois, mais c'est rare. C'est la
fonction qui porte une expression.</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Le mouvement folk puis l</span></span>e
courant des musiques traditionnelles se sont beaucoup
intéressés à cette culture rurale, et pas assez à la culture ouvrière, qui était
plus urbaine, plus moderne, plus en lien avec une société complexe, avec les
apports des cultures de l'immigration, un dialogue entre cultures dites
savantes, académiques, et cultures populaires. À mon avis, il y a une histoire
phénoménale à faire sur l'expression musicale dans les villes, en milieu
ouvrier... énorme sujet ! Ne serait-ce que pour la musique à danser, le bal
ouvrier était aussi développé que les bals de campagne, sinon plus. J'ai
découvert des programmes de Radio-Toulouse parmi les quelques archives qui ont
été sauvées, car comme elle avait collaboré pendant la guerre avec Vichy, la
Résistance a fait exploser le bâtiment entier, qui contenait un trésor de
sources sonores. Quand on voit ce qui était diffusé, c'était uniquement de la
musique en boucle, et dans tous les styles : des orchestres de danse avec des
cuivres, ce qu'on appelle le bal champêtre 1900, aux orchestres de musette avec
une couleur parisienne mais aussi auvergnate. Il y avait la figure du
toulousain, venant d'un milieu ouvrier, qui connaissait à fond l'opérette,
l'opéra, et aussi les musiques de l'immigration, avec les grands accordéonistes
italiens des années 20-30, les Catalans avec la sardane... Et il y avait les
music-halls...</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: left; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNVvwXDyw1IWh352Q8YSAEvvoamfK-xh5ZRBV2mAUMyoUbCpRxQGT59hABlZRAV6fcwByTB1rjAlVn-vD07OunvwJHDi0-rEFcNozBKDWWoYzQg8l6zeBVH9OUl9Wdi4Bc8fbM_Uij_dk/s1600/InterventionHopitaldenfantsPurpanavecChloeDedieuetAmineTilioua.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgNVvwXDyw1IWh352Q8YSAEvvoamfK-xh5ZRBV2mAUMyoUbCpRxQGT59hABlZRAV6fcwByTB1rjAlVn-vD07OunvwJHDi0-rEFcNozBKDWWoYzQg8l6zeBVH9OUl9Wdi4Bc8fbM_Uij_dk/s1600/InterventionHopitaldenfantsPurpanavecChloeDedieuetAmineTilioua.jpg" height="203" width="320" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Intervention à l’Hôpital d’enfants de Purpan <br />
avec Chloé Dedieu et Amine Tilioua</td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">J'ai
commencé la musique au violon, dans mon quartier d'origine, à Lardenne, avec un
musicien qui jouait aussi de la clarinette, du cornet à pistons... Il
s'appelait le père Bonnet, et c'était un musicien populaire qui avait travaillé
dans le cinéma muet, au cinéma <span style="mso-bidi-font-style: italic;">Les
Américains</span>, une salle immense. Ce n'était pas un pianiste qui
accompagnait les films muets, mais tout un orchestre ! Quand le cinéma est
devenu parlant, ces musiciens se sont retrouvés au chômage, et il est devenu
musicien de bal. Il jouait tous les répertoires de bal à la mode, il était donc
obligé de jouer plusieurs parties, plusieurs instruments, violon, bandonéon,
saxophone... L'histoire des musiques urbaines populaires reste à faire. Ça
relativiserait l'image qu'on a des musiques paysannes, auxquels</span><span style="color: red;"> </span>les ethnomusicologues se sont intéressés très tôt en
Europe,<span style="color: #0070c0;"> </span>comme <span style="color: black;">le
compositeur</span><b> </b><span style="mso-bidi-font-weight: bold;">Béla Bartók</span><span style="color: black;">, parce qu'il y avait dans le style, les structures
mélodiques et rythmiques, une espèce de conservatisme, une originalité propre à
ces cultures. Mais les musiques rurales ont été influencées aussi par les
apports urbains, depuis longtemps, et l'accordéon en est le cas typique.</span><span style="color: blue;"></span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Ce
grand brassage est toujours à l'œuvre aujourd'hui, et cette formation au DEM
que tu encadres en est un laboratoire vivant. Il serait intéressant d'aborder
maintenant la question du bilan, des enseignements que tu retiens de ces quatre
années d'expérimentation pédagogique. Mais d'abord les résultats des étudiants
sont-ils à la hauteur de vos espérances ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">La
première promotion comptait vingt-cinq étudiants : seize du domaine
occitan, sept du flamenco et deux de l'arabo-andalou. Parmi eux quatre ont
arrêté la formation en cours, et au bout de deux ans, quatorze ont obtenu
entièrement leur diplôme, toutes les UV du DEM. Ce fut un succès pour nous, on
ne s'y attendait pas. À la rentrée 2013, on a recruté dix-huit nouveaux
étudiants (dont douze du domaine occitan, cinq du flamenco et un du domaine
oriental), auxquels se sont ajoutés ceux qui avaient droit à une troisième année pour valider certaines
parties et finaliser leur diplôme. Nous sommes optimistes pour l’avenir !</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">À
quoi ouvre le DEM ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">C'est
un diplôme de fin d'études musicales de troisième cycle. Avec un DEM on est
considéré comme un bon musicien de niveau professionnel, et certains ont besoin
de ce diplôme pour </span>intégrer<span style="color: black;"> une autre
formation d’ordre pédagogique, qui ne se fait pas au CRR, mais à<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>l’Institut Supérieur des Arts de Toulouse,
qui comporte deux branches, l'isdaT / spectacle vivant et les Beaux-Arts pour
les arts plastiques. Ces organismes sont également en lien avec l'université,
avec des parties de cours qui ouvrent au statut d'étudiant. Plusieurs voies
sont possibles pour valider le diplôme d’Etat (DE) </span>: <span style="color: black;">Si on a déjà une expérience professionnelle dans
l'enseignement qui est reconnue, on peut faire ce qu'on appelle une </span>valorisation<span style="color: black;"> des acquis</span><span style="color: red;"> </span>de
l'expérience<span style="color: black;"> (VAE). Il faut constituer un dossier
solide, passer une épreuve devant un jury, après avoir justifié 1 800 heures
déclarées d'enseignement, ou 1 500 heures plus 300 heures d'intermittence du
spectacle.</span><span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">On
peut aussi entrer en formation, et être pendant deux ans formé à la pédagogie.
Là aussi, deux possibilités : être </span>inscrit à l’Université<span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">avec le statut d'étudiant
en formation initiale, ou faire une formation continue si l'on exerce déjà le
métier d'enseignant ou de musicien par exemple. C'est un investissement assez
important. </span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">Cela a posé question à ma
génération<span style="color: black;"> car nous venions du milieu «</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>sauvage</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>
de la musique, et on ne connaissait rien aux cursus, aux démarches, etc</span>.
Certains d’entre nous s’y sont attelés,<span style="color: black;"> et
aujourd'hui le<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>parcours est mieux balis</span>é.<span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">Personnellement, pour faire
reconnaître mon expérience pédagogique j'ai passé le DUMI -diplôme
universitaire de musicien intervenant- </span>comme équivalence au DE<span style="color: black;">, et j'ai ensuite passé directement le CA<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>après des stages et des formations. Mais il y
a toujours eu dans les musiques traditionnelles le débat «</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>pour ou contre
l'institutionnalisation</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>. Ce débat existe encore, il faut qu'il
s'entretienne d'ailleurs, je le comprends tout-à-fait, il y a des gens qui sont
vraiment hostiles à toute forme d'institutionnalisation, de diplôme. Justement,
s'il y a diplôme, il faut montrer qu'il y a du contenu, et que ça correspond à
une démarche ouverte.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5ol2F_6-RVFLC9lIp_Wp325F3zbgldD65aqw7xI0N0Z0J3KSGU-PTmSK_f0zAqCjHGJ4Y8moKw_l0Xj_zsq7PCjidzCY3AniU3WEw4ovjC1JkDMQfrC1-tpIR1YkwsucVtG9xqjC20Jo/s1600/IMG_2792.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi5ol2F_6-RVFLC9lIp_Wp325F3zbgldD65aqw7xI0N0Z0J3KSGU-PTmSK_f0zAqCjHGJ4Y8moKw_l0Xj_zsq7PCjidzCY3AniU3WEw4ovjC1JkDMQfrC1-tpIR1YkwsucVtG9xqjC20Jo/s1600/IMG_2792.jpg" height="265" width="400" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Avec Thomas Baudoin et Eline Tanis - Les Conversations musicales 2013, photo Thomas Guillin</td></tr>
</tbody></table>
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Il
y a deux versants : le côté connaissance des sources, la tradition, l'héritage,
et le côté création.</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">On
ne perd pas ça de vue, et ça se fait beaucoup dans la pratique collective. Ce
qui m'intéresse, c'est aussi de jouer hors les murs, de rencontrer des publics,
c'est un moteur pour être créatif par rapport à ces musiques-là.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Tu
disais qu'autrefois la musique était en rapport avec un milieu. On peut dire
qu'il y a dans cette communauté studieuse un milieu d'un nouveau type, à
travers une convergence d'intérêts au sens noble du terme, donc j'imagine que
les échanges doivent être permanents, et que celà crée de l'émulation.</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Il
y a un réel potentiel. Quand on se retrouve dans un atelier avec vingt-cinq
musiciens, on a toujours l'occasion de se lier à un tel ou une telle pour
monter un projet. Je l'encourage, mais c'est le côté un peu négatif, pour moi
ils ne le font pas assez ! C'est peut-être une question d'organisation :</span>
<span style="color: black;">certains viennent de loin, de Montpellier, de
Bordeaux, alors tout le monde n'est pas toujours disponible sur le projet
collectif, et ne profite pas pleinement des échanges et des opportunités qu'il
peut y avoir. </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="color: black;">Je suis préoccupé aussi par le fait que, même si la
question vient forcément sur le tapis, on n'a pas tellement le temps de
travailler avec les étudiants sur leur projet professionnel, ce vers quoi ils
peuvent s'orienter. Tous les étudiants ne connaissent pas ce qu'est une
structure professionnelle, une association... Il n'y a pas de cours spécifiques,
et c'est un point d'inquiétude pour moi de voir que beaucoup de celles et ceux
qui sont passés par cette formation n'ont pas forcément assez d'outils pour
s'assurer qu’en sortant, ils vont avoir une activité professionnelle.</span> <span style="color: black;">Pour certains c'est tout-à-fait l'inverse, surtout pour la
première promotion, où l'éventail des âges était très ouvert — de dix-huit à
cinquante-six ans —, certains occupant le terrain associatif depuis longtemps.
Mais pour la seconde promotion </span>l'écart s'est resserré, et l’âge ne
dépasse pas les quarante ans,<span style="color: black;"> avec beaucoup de
jeunes. En même temps j'observe que les compétences ne sont pas nécessairement
liées à l'âge ; certains très jeunes ont les outils et se prennent en main,
tandis que d'autres plus âgés sont musiciens mais ne connaissent pas les
rouages... On ne peut attendre dans les musiques traditionnelles aujourd'hui
qu'un producteur se présente, il faut vraiment mettre des choses en place,
c'est une problématique pour les professionnels, qui passent beaucoup de temps
à s'organiser eux-mêmes. J'ai discuté il n'y a pas longtemps avec Michel le
Meur, musicien du Lot, qui est très méthodique ; il avait organisé son temps de
travail en un tiers de déplacements, un tiers à s'occuper uniquement de son
statut d'intermittent et un tiers de pratique musicale, entre les répétitions
et les concerts.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">S'occuper
de son statut d'intermittent, c'est aussi chercher des concerts, c'est les
contacts, c'est très chronophage, mais prioritaire.</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Chronophage
c'est le mot ! Mon second souci par rapport à l'avenir des étudiants, c'est que
certains ne vont utiliser ce fonds musical que partiellement. Par exemple ils
sont musiciens occitans mais professionnellement ils vont faire de la musique
irlandaise, ou s’ils sont chanteurs avec tout un répertoire sur le domaine
occitan ou flamenco ils vont faire finalement de la chanson française, ou du
médiéval, parce que c'est alimentaire et plus facile, car il y a plus de
marché. Le but de cette formation, c'est que les gens professionnalisent ces
musiques qu'on enseigne et qu'ils les diffusent au maximum, parce qu'il nous
faut des professionnels pour les diffuser. Mais économiquement, apparemment, ce
n'est pas évident.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Est-ce
que beaucoup d'étudiants sont attirés par la recherche avec la musique
électroacoustique ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">On
a travaillé avec Bertrand Dubedout, professeur au CRR, car on avait la chance
d'avoir des étudiantes en commun,<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>des
musiciennes basques, à la fois étudiantes en écriture et en électroacoustique
et au département de musiques traditionnelles, qui ont fait le lien. Certains</span><span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">ont été intéressés, une
étudiante a proposé dans </span>un de nos spectacles<span style="color: black;">
la diffusion </span>d'une partie<span style="color: black;"> de musique
électroacoustique. C'est une sensibilisation, certains ont été touchés et
j'espère que ça produira quelque chose. </span><span style="mso-spacerun: yes;"> </span><span style="color: black;">Par ailleurs il y a
des personnes qui ont un contact très facile dans un collectif, qui vont très
vite brasser, organiser des choses, tandis que d'autres sont un peu plus
repliés.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Tu
as toujours des contacts avec la première promotion ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Bien
sûr, on les invite souvent. Par exemple le musicien type qui en un rien de
temps développe une activité incroyable, c'est Carlos Valverde : sitôt arrivé à
Toulouse, il fonde un groupe, des ateliers, il a un «</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> </b></span>truc</span></span><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;"><span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><b> »</b></span>
communicatif, c'est un Brésilien ! Les portes s'ouvrent devant lui, il a été
invité dans des festivals alors qu'il était là depuis quelques mois... Il est
dans les musiques tout terrain, les <i>transes pifanos,</i> il a monté des
groupes avec la danse, avec l'animation, en concert partout, il a enregistré</span>...
Quand je le cite, c'est comme exemple. Je suis lié au travail d'une autre Brésilienne, Rita Macedo, qui a suivi<span style="mso-spacerun: yes;">
</span>notre formation. <span style="color: black;">La force de travail et le
sens du contact, cela compte beaucoup dans nos musiques.</span></span></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: blue;">Y-a-t-il
d'autres expériences pédagogiques similaires en France ?</span><span style="color: black;"> </span></span><br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black;">Je
pense que la différence qu'on a à Toulouse par rapport à d'autres lieux, c'est
justement la transversalité, où plusieurs styles de musiques traditionnelles se
côtoient : flamenco, arabo-andalou, occitan… Les conservatoires sont pour la
majorité vraiment axés sur leurs musiques régionales, même en Bretagne. Dans la
banlieue parisienne et à Paris, tel conservatoire est sur l'Afrique de l'Ouest,
tel conservatoire sur le latino-américain, et je pense que nous sommes assez
originaux</span><span style="color: red;"> </span>à ce sujet<span style="color: black;">. De même </span>nous ne nous adressons qu'au<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>niveau<span style="color: red;"> </span><span style="color: black;">de troisième cycle (préparation au DEM), alors que d’autres
conservatoires assurent également la préparation initiale. Ici des structures
ou associations le font déjà, comme le COMDT, Arpalhands à Colomiers, toutes
les académies de flamenco... c'est plus rare pour la musique orientale et
arabo-andalouse, mais il y a aussi des initiatives : Brahim Dhour</span>, qui
est un ancien étudiant<span style="color: black;">, anime des ateliers à la MJC
d'Empalot à Toulouse depuis des années.<br />Nous
avons une association des enseignants de musiques traditionnelles (AEMDT), où
on échange, et où des chercheurs qui étudient la transmission de la musique
dans certains contextes viennent aux assemblées générales.<span style="mso-spacerun: yes;"> </span>Entre ceux qui travaillent sur les musiques
du monde et ceux qui travaillent sur les musiques régionales, les
problématiques se croisent. Dans les conservatoires qui enseignent les musiques
régionales, il y a une ouverture quand même, par exemple dans la Creuse où
existe un atelier de musique arabo-andalouse... dans la Creuse... c'est
intéressant ! En milieu urbain, il faut prendre en compte les musiques du
monde, bien sûr, mais on ne peut pas toutes les enseigner, toutes les
illustrer. Question de moyens.<br />J’ai
adoré le travail d'un ami qui s'appelle Martial Pardo, qui dirige le
Conservatoire de Villeurbane, un conservatoire très pointu sur les musiques du
monde, les musiques actuelles, le jazz. Martial Pardo vient de Caen, où il
avait monté une opération qui mettait en valeur les musiciens de la ville issus
de l'immigration. Il découvrait tel musicien chinois que personne ne
connaissait, tel Portugais qui jouait la musique de chez lui, il les mettait
sur scène, et à la fin il a publié un livre-disque, <i>Le tour du monde en
vingt-cinq voisins. </i>Il a des origines espagnoles et nord-africaines, il est
très sensible aux musiques du Maghreb. <span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><br />Depuis que je suis là, je
suis en contact avec des musiciens maghrébins, je rêverais qu'il y ait un
projet qui leur soit consacré un jour comme cela s'est fait à Lyon, où le centre
des musiques traditionnelles avait fait un disque sur les musiciens maghrébins
de la ville. </span></span></span></div>
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<br /></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
</span><br />
<div style="margin-bottom: .0001pt; margin-bottom: 0cm;">
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVnCDb1-_BjvHn9OWCNGL6p1NSuE3xxli79CNY-k0siViltXXn-_80Duur9_ZlKmd4RhegSDZP-Yl3wbgD6YOdgMGE97OCUXgnpXkc1jCBCFQYOe0LmamubKb19jN91PDWdout-Hx5mGA/s1600/juin-2012-140-.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhVnCDb1-_BjvHn9OWCNGL6p1NSuE3xxli79CNY-k0siViltXXn-_80Duur9_ZlKmd4RhegSDZP-Yl3wbgD6YOdgMGE97OCUXgnpXkc1jCBCFQYOe0LmamubKb19jN91PDWdout-Hx5mGA/s1600/juin-2012-140-.jpg" /></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;">Fête de la musique 2012 - photo COMDT</td></tr>
</tbody></table>
<br /></div>
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;">
<span style="color: black; font-size: 12pt;">À
Toulouse il y a un potentiel, une recherche à faire... Il y a des musiciens
partout, dans toutes les cultures ! Ce sont des gens qui sont là à côté, et si
tu vas faire un truc sur la musique vénézuélienne, tu ne vas pas faire venir
quelqu'un du Venezuela, alors que tu as peut-être quelqu'un, là, qui joue cette
musique. Après, tu peux faire venir tous les groupes de musiques du monde de la
terre, ce que font d'ailleurs de nombreux festivals, mais il y a aussi des gens
qui vivent là, et on ne le sait même pas ! En tout cas moi, ça m'intéresserait
!</span></span><br />
<br />
<br />
<span style="font-family: "Trebuchet MS",sans-serif;"><span style="color: black; font-size: 12pt;"> </span>
</span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-75679102852041774882014-12-23T14:50:00.000+01:002014-12-23T15:00:50.146+01:00<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/quelques-notes-sur-le-stage-de-lucilla.html" target="_blank"><span style="color: #6fa8dc;">Lucilla Galeazzi</span></a> et <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/actualite-de-manu-theron-deux-mille.html" target="_blank"><span style="color: #6fa8dc;">Manu Théron</span></a>, deux grandes et belles figures emblématiques du chant traditionnel, artistes et passeurs que nous avons reçus en 2014, nous accompagnent en cette fin d’année sous les plumes de Sylvie Allix et d’Alem Alquier. Nous vous proposons également deux chroniques d’ouvrages consacrés <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/voix-traditionnelle-daujourdhui.html" target="_blank"><span style="color: #6fa8dc;">l’un</span></a> à la chanteuse lotoise Alberte Forestier, « chanteuse ordinaire et extraordinaire » collectée et accompagnée par Xavier Vidal et <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/1-primate-chronique-cd.html" target="_blank"><span style="color: #6fa8dc;">le second</span></a> au très doué « Steve Vai de la vielle à roue » Romain Baudoin.<br />
Nous vous souhaitons de passer de très bonne fêtes, et vous donnons rendez-vous en 2015 !Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-77927595957956317572014-12-23T14:45:00.000+01:002016-09-17T12:55:46.115+02:00Quelques notes sur le stage de Lucilla Galeazzi des 18 et 19 octobre 2014<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>par <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/p/la-redaction.html" target="_blank">Sylvie Allix</a></i></span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span>
<br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_sstRhyphenhyphenPBclIObsnA8_2NNXULegfRmYvU8OMG_HvU27-QdogSju0ytTng6zOrAmnfth68wz0Z1-4qUS0VkATeTC89Kz6yNpUCwDv4JHzhuSNoTdMDXOiAO9Jse1eNh7O3DhlKzSmFO8U/s1600/Lucila+G.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="Photo Droits réservés" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi_sstRhyphenhyphenPBclIObsnA8_2NNXULegfRmYvU8OMG_HvU27-QdogSju0ytTng6zOrAmnfth68wz0Z1-4qUS0VkATeTC89Kz6yNpUCwDv4JHzhuSNoTdMDXOiAO9Jse1eNh7O3DhlKzSmFO8U/s1600/Lucila+G.JPG" height="235" title="Lucilla Galeazzi - droits réservés" width="320"></a></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b> « Ma mère, comme ses propres parents, était ouvrière à Terni. Aujourd'hui c'est la crise et dans les aciéries de Terni ce sont cinq cent cinquante emplois qui s'arrêtent... Les ritualités se perdent, on ne chante plus à la sortie de l'usine. Moi ? Et bien je suis devenue une ouvrière de la voix ».</b> Voilà comment Lucilla ouvre l'atelier ce samedi-là. Nous sommes vingt prêts pour l'aventure. Un paquet de photocopies circule... Nous allons chanter tout ça ? </span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> « Quel répertoire choisir quand tous les dix kilomètres il y a des chants différents, des nourritures différentes, des paysages aussi différents que le sont montagne et plaine... ? On me dit « les chants des montagnes sont tristes »... mais toi, essaye de vivre en montagne avec six mois de neige.... ». Effectivement... nous sommes confortablement installés au COMDT, pas de neige à l'horizon... pas de troupeau non plus. « <b>Il faut bien prendre conscience du fait que les gens ont fait leurs supports musicaux avec ce que la nature leur donnait</b> : pas de <i>zampogna</i> sans brebis. Sans compter les trouvailles vocales pour imiter les animaux, le concert d'un troupeau qui se déplace... » </span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"></span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/quelques-notes-sur-le-stage-de-lucilla.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-5499521762896873452014-12-23T14:44:00.000+01:002016-09-17T12:52:42.564+02:00Actualité de Manu Théron - deux mille quatorze<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><i>par <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/p/la-redaction.html" target="_blank">Alem Alquier</a></i></span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> Nous avions convenu de nous retrouver cette après-midi ensoleillée du mois de mars au bar du Matin, place des Carmes à Toulouse. <b>Manu Théron</b> était de passage dans notre ville avec Chin Na Na Poun.</span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span>
<iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="270" src="https://www.youtube.com/embed/Lwq1rIbJRug" width="480"></iframe>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> </span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/actualite-de-manu-theron-deux-mille.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-2764265215634186812014-12-23T14:40:00.003+01:002016-09-17T12:36:41.795+02:001 Primate - chronique CD<br>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgteRiwtAx8eAV1RvGpdVcnaM05XuAMRsaJ6rOOQ8BQ803_6ujsp5BJX_ZQ8z1p6qzIGMArZfSYldeydXd1WeSgqYFUI8qKRsKaL2l5toQe8ajOKMCxoFeI8jttSZjFMTdZcz92buLV8kU/s1600/primate+recto.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img alt="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgteRiwtAx8eAV1RvGpdVcnaM05XuAMRsaJ6rOOQ8BQ803_6ujsp5BJX_ZQ8z1p6qzIGMArZfSYldeydXd1WeSgqYFUI8qKRsKaL2l5toQe8ajOKMCxoFeI8jttSZjFMTdZcz92buLV8kU/s1600/primate+recto.jpg" height="320" title="Album 1 Primate (couverture de la pochette)" width="244"></a></div>
<b> Romain Baudoin, volontiers promu « Steve Vai de la vielle à roue » en commentaires de YouTube, </b>nous offre un album assez expérimental, où un instrument hybride est largement mis à l’honneur. Le morceau qui introduit l’album s’intitule <i>Paret</i>, certainement pour évoquer ce mur du son qui lui a inspiré la fabrication du <b>double instrument vielle à roue alto / guitare électrique et qui a pour nom</b> <i><b>torrom borrom</b></i> (« chaos » en gascon : sa prononciation entraîne l’onomatopée qui évoque un éboulement). La musique improvisée se nourrit d’instants, d’écoute pure, et surtout d’exploitation de l’immédiateté. Par exemple que peut-on faire de plus improvisé que l’exploration de larsens ? L’album en est (un peu) pourvu, et ici on en revendique l’esthétique. Est-ce une même <i>sérendipité</i> (titre du deuxième morceau) qui a conduit Romain Baudoin à inventer cet instrument ? Il faut préciser que son luthier Philippe Mounier est coutumier des prototypes et n’hésitera pas à ajouter dans le cas qui nous intéresse, outre des cordes sympathiques, des clapets qui permettent de monter ou de descendre la note jouée d’un demi-ton ; à supprimer le « plumier » pour un accès direct aux cordes et les faire moduler à loisir… <br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/1-primate-chronique-cd.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-19750012852515929092014-12-23T14:40:00.002+01:002016-09-17T12:37:25.562+02:00Voix traditionnelle d'aujourd'hui - chronique livret-cd<br>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim7R8AOU__Dko6n8V0rz742DLGzFNMBsWdi_L6VO7CflFU7bYJreLpaURlUIRIE3kfeKBR2ZRg3Das8mEktUqQJUiVWWC7nHu68VJA4Hgx_7H0xkw1ScMY65t4-jiziBzHCHllX5FteYI/s1600/voix+traditionnelle+recto.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEim7R8AOU__Dko6n8V0rz742DLGzFNMBsWdi_L6VO7CflFU7bYJreLpaURlUIRIE3kfeKBR2ZRg3Das8mEktUqQJUiVWWC7nHu68VJA4Hgx_7H0xkw1ScMY65t4-jiziBzHCHllX5FteYI/s1600/voix+traditionnelle+recto.jpg" height="320" title="Voix traditionnelle d'aujourd'hui - Première de couverture" width="225"></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><br></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"> <b> Voici un enregistrement que chacun devrait posséder </b>et sur lequel il faudrait s'arrêter longuement : la « toujours jeune et vibrante » <b>Alberte Forestier</b>, chanteuse à la fois ordinaire et extraordinaire, et son compère « caméléon de haute voltige » <b>Xavier Vidal</b>. Une chanteuse ordinaire car elle chante les chansons de toujours, de tous les jours, de chaque instant, pour danser, pour raconter, pour rire, pour exorciser ses peurs et ses peines, pour se rappeler le passé, pour se donner du « <i>vam</i> », du courage ; elle est un peu comme la voisine de tout le monde, mais elle est aussi une grande dame à la fois, tant elle a cultivé « <i>lo biais</i> », la façon de chanter et de conter. Extraordinaire donc aussi car sa façon de dire ces chansons, que certains préfèrent malheureusement lire dans des recueils du XIX°, est unique, limpide, généreuse et communicative. D'une simplicité si riche et « normale » qu'il est facile de passer à côté s'en se rendre compte de ce qui se joue dans ces sons, dans l'oralité qui vit et se déploie devant nous. </span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"></span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/12/voix-traditionnelle-daujourdhui.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-67180881640257081592014-09-25T16:17:00.000+02:002014-09-25T16:17:32.376+02:00<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Ce mois-ci, <i>Pastel </i>explore le passé et sa permanence dans le présent : <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/09/le-papogay-ne-le-laissez-pas-senvoler.html"><span style="color: #3d85c6;">Philippe Sahuc nous emmène à la (re)découverte de la multiséculaire Fête du Papogay </span></a>en allant à la rencontre de ses acteurs et Jacques Baudoin nous livre la <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/09/la-samponha-la-renaissance.html"><span style="color: #3d85c6;">seconde partie de sa recherche consacrée à la <i>samponha</i></span></a>, la trop méconnue cornemuse polyphonique du nord des Pyrénées. </span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Alors, passé, présent... et futur ?</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-78279773506600392342014-09-25T15:00:00.000+02:002016-09-17T12:58:37.207+02:00La samponha, la renaissance ?<br />
<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/la_samponha_2_bassedef.pdf" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;" target="_blank" title="Cliquez ici pour lire en ligne."><img border="0" src="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/la_samponha_2_couv.jpg" height="200" width="136" /></a></div>
<span style="line-height: 107%;"><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">En mai 2013, pour <i>Pastel</i>, Jacques Baudoin proposait une actualisation de ses recherches sur <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2013/05/la-samponha-le-retour.html" target="blank" title="Cliquez ici pour lire l'article.">la <i>samponha</i>, la cornemuse polyphonique du nord des Pyrénées</a>, voici maintenant la suite de ses travaux. Bonne lecture !</span>
</span></div>
<br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Pour lire l'article en ligne, <a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/la_samponha_2_bassedef.pdf" target="_blank">cliquez ici</a>.</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Pour télécharger le fichier pour l'imprimer, <a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/la_samponha_2.pdf" target="_blank">cliquez ici</a> (clic droit "Enregistrer le lien sous" - téléchargement plus long).</span>
<br />
<br />
<br />Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-28158893042754798472014-09-25T14:00:00.000+02:002016-09-17T12:53:48.482+02:00Le Papogay - ne le laissez pas s'envoler...<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Le_Papogay_Philippe_Sahuc.pdf" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;" target="_blank" title="Cliquez ici pour lire en ligne."><img border="0" src="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Le_Papogay_Philippe_Sahuc.jpg" height="200" width="136" /></a></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Certains font des avions en papier, Philippe Sahuc préfère les oiseaux...</span><br /></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Le_Papogay_Philippe_Sahuc.pdf" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Cliquez ici pour lire l'article</span></a>. </span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-6792870572324398612014-07-11T10:10:00.002+02:002014-07-11T10:22:00.468+02:00<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Il y a des petites musiques de nuit, des petites musiques zen et il se
dit même qu'il y a des petites musiques d'ascenseur... mais qu'en est-il
du silence ? <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/musique-relaxante-musique-dascenseur.html"><span style="color: #3d85c6;">Tour d'horizon avec Alem Alquier</span></a>.<br />À lire également deux nouvelles chroniques<span style="color: #1f497d;"> :</span> </span><i style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><span style="color: #3d85c6;"><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/pifres-chronique-douvrage.html" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Pifres</span></a> </span></i><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">par Jean-Christophe </span><span style="color: #1f497d; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">M</span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">aillard et </span><i style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><span style="color: #3d85c6;"><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/artus-chronique-cd.html" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">Artús</span></a> </span></i><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">par Alem Alquier</span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">, ainsi que le compte-rendu de </span><i style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">l'<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/linternational-bagpipe-organisation-une.html" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">International Bagpipe Conference</span></a></i><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><span style="color: #3d85c6;"> </span>qui s'est tenue en Angleterre en mars</span><span style="color: #1f497d; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">,</span><span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"> par Jean-Christophe Maillard également.</span><br />
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;"><br /></span>
Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-65167870416367319282014-07-11T10:00:00.000+02:002016-09-17T12:37:38.926+02:00Musique relaxante, musique d’ascenseur, musique obligatoire <div style="text-align: right;">
<span style="color: #3d85c6; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b>La Rantelà</b></span></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i><br></i></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>par Alem Alquier</i>
</span><br>
<i><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br></span></i>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Il n’est presque plus possible de vivre en ville sans musique. Chaque magasin, chaque restaurant, chaque café a sa musique d’ambiance, même chez le dentiste… et ne parlons pas du métro ou des parkings souterrains, qui lorsqu’ils ne sont pas bloqués sur une radio insupportable, passent de la musique classique (qui commence à Vivaldi et s’arrête à Brahms pour le plus récent), censée apaiser… de quoi ? de la ville ? du stress ? Les compositeurs du XIX<sup>e</sup> siècle se doutaient-ils qu’aux siècles prochains leurs œuvres seraient assimilées à de la thérapie ?</span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/musique-relaxante-musique-dascenseur.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-45211490098048599172014-07-10T09:30:00.000+02:002016-09-17T11:40:30.608+02:00Pifres - chronique d'ouvrage<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho7fzytjyieYeJ0cwdIDJEdRQNqmToC3zyYdVehOo3YPJO8jUuqXeZMZXhkkEDQ0k_In_ovsIeu_LkUrc-Y_qy_czAbcAB2ddaHDeIjRsN1cMgFMYB6bfPNF24YaCo_c4lkpFHTP6co-s/s1600/pifre_livret_granja.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEho7fzytjyieYeJ0cwdIDJEdRQNqmToC3zyYdVehOo3YPJO8jUuqXeZMZXhkkEDQ0k_In_ovsIeu_LkUrc-Y_qy_czAbcAB2ddaHDeIjRsN1cMgFMYB6bfPNF24YaCo_c4lkpFHTP6co-s/s1600/pifre_livret_granja.jpg" height="320" width="226"></a><span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><b>Xavier Vidal</b> et <b>Guilhem Boucher</b> expliquent leur démarche dans un texte de présentation : à la suite d’une publication sur l’<i>amboesa </i>(cf. <i>Pastel</i> <br>
n°67)
et aux actions du collectif Fifres du Quercy, se ressent le désir de faire le
point sur les connaissances un peu éparses autour du fifre, bien connu dans le
Bazadais, un peu dans la région de Moissac et en différents autres endroits. Le
mot <i>pifre</i> revient souvent dans les
mémoires, de manière plus ou moins informée car sa signification est vague, ou
parfois plus précise. Rassemblant les connaissances et compétences des amis,
élèves ou connaissances gravitant autour d’eux, nos deux personnages décident
alors de proposer ce document qui étend son domaine jusqu’au Massif Central,
voire jusqu’au… Brésil, comme on le verra bientôt. </span><br>
</div><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/pifres-chronique-douvrage.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-42341509097334342552014-07-10T09:00:00.000+02:002016-09-17T12:38:07.852+02:00Artús - chronique CD<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqZo4mNQoHJFgCu2ZPOqi04sHpkhHVPacd0s3F6rLCl93qRtSGS02IiEqJJd-lBmRcCFhkjWgk4E9qOnESBa0A1pIzJ_Fapv5b4JzgOo1t7J36YPErriauSk7cqICf9aR4Efx2oVIjONc/s1600/artus-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjqZo4mNQoHJFgCu2ZPOqi04sHpkhHVPacd0s3F6rLCl93qRtSGS02IiEqJJd-lBmRcCFhkjWgk4E9qOnESBa0A1pIzJ_Fapv5b4JzgOo1t7J36YPErriauSk7cqICf9aR4Efx2oVIjONc/s1600/artus-1.jpg" height="284" width="320"></a></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>Cantaplora</i> aurait pu être le titre cet album qui a préféré être éponyme. </span><br>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Les libertés prises avec le texte en montrent bien une des finalités : le recueil d’œuvres inédites de Manciet est un prétexte à mise en musique, et d’une manière magistrale (comme d’habitude chez Artús), et le thème de la <i>cantaplora</i> (la clepsydre ou chantepleure) y est invoqué de manière formelle. Hubert Cahuzac, qui a rassemblé les textes de Bernard Manciet, en explique le parti : « Une intention, une métaphore, un genre littéraire. Bernard Manciet y voyait un art de l’ellipse : de même que la chantepleure sert à prélever un petit échantillon de liquide depuis un vase contenant (comme le taste-vin, canne ou sonde pour une barrique, ou la pipette moderne en chimie), le texte d’une <i>cantaplora</i> doit rester court, une évocation, un fragment de scène plus large, sans récit à proprement dit. Ces quelques gouttes chantent et font pleurer d’autant plus qu’elles ne durent pas, et qu’il faut prolonger leur écoute par l’imagination. La rareté est parfois proche de la concentration… »</span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/artus-chronique-cd.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-17550832096720991342014-07-10T08:30:00.000+02:002016-09-17T11:46:31.763+02:00L’International Bagpipe Organisation : une affaire à suivre - compte-rendu<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJjD_4A9ILc7ZIP4oKhCqw9DPsRUypS4ungqgY9r4tAXk88CYLW-Jhas04axonJFJQ0oevZ8Zgs7RsU9AItQxQIfvB5Ic_ulrbp9LQqatK3cY0nH-GRleLZKaFNeZ9XLnBrxItfWlWA-4/s1600/cropped-ibo-logo.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiJjD_4A9ILc7ZIP4oKhCqw9DPsRUypS4ungqgY9r4tAXk88CYLW-Jhas04axonJFJQ0oevZ8Zgs7RsU9AItQxQIfvB5Ic_ulrbp9LQqatK3cY0nH-GRleLZKaFNeZ9XLnBrxItfWlWA-4/s1600/cropped-ibo-logo.jpg" height="82" width="320"></a></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Au départ, l’<b><a href="http://internationalbagpipeorganisation.wordpress.com/" target="_blank"><span style="color: #3d85c6;">International Bagpipe Organisation</span></a></b> c’est un logo amusant et bien trouvé, et surtout une jeune cornemuseuse d’un dynamisme et d’un enthousiasme hors du commun : Cassandre Balosso-Bardin. Chercheuse en herbe (mais déjà affirmée), elle a enthousiasmé la Société Française d’Ethnomusicologie l’année passée par un exposé on ne peut plus convaincant sur ses travaux à Majorque. En même temps, elle enchaîne enquêtes de terrain, bals folk ou trad, organisation d’événements, et surtout – je suis là pour en parler – les colloques internationaux. Laissons donc notre amie Cassandre et penchons-nous un peu sur ces réalisations : le cosmos de la cornemuse est concerné, donc nous aussi…</span><br>
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS61XzLbiM5UyyjoctQ80_fztcBLT37dOSjpWhyphenhyphenRiLMNqg00VDbLakAQwUIJxwD_fV1iwk8yNAiVvNI8EQ_ghA0DbCkbQ5fm6AWCAefQfm-CtjdXj5TaiYa2jvEm1vRtNbcdF1L95XaHY/s1600/1004619_568864929826628_1052082804_n.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiS61XzLbiM5UyyjoctQ80_fztcBLT37dOSjpWhyphenhyphenRiLMNqg00VDbLakAQwUIJxwD_fV1iwk8yNAiVvNI8EQ_ghA0DbCkbQ5fm6AWCAefQfm-CtjdXj5TaiYa2jvEm1vRtNbcdF1L95XaHY/s1600/1004619_568864929826628_1052082804_n.jpg" height="213" width="320"></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: #3d85c6; font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Cassandre Balosso-Bardin</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"></span><br>
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/07/linternational-bagpipe-organisation-une.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-67288067867987057822014-06-17T11:40:00.002+02:002014-06-17T12:31:23.210+02:00<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Lors de la dernière édition de <i><a href="http://www.peuplesetmusiquesaucinema.com/" target="_blank" title="www.peuplesetmusiquesaucinema.com"><span style="color: #3d85c6;">Peuples et musiques au Cinéma</span></a></i>, <span style="color: #1f497d;">une</span> table-ronde faisait suite<span style="color: #1f497d;"> à</span> la projection d'<i>Ango, une leçon de musique africaine</i>
en présence de Jérôme Blumberg et Simha Arom. Une conversation entre
celui-ci et le public s'est engagée sur les spécificités de la musique
des Banda-Linda, dont<span style="color: #1f497d;"> </span><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/rencontre-autour-du-film-de-simha-arom.html"><span style="color: #3d85c6;">Jean-Christophe Maillard nous fait part</span></a>. Retrouvez également deux nouvelles chroniques : <span style="color: #3d85c6;"><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/pep-el-mal-eric-fraj-chronique-cd.html"><span style="color: #3d85c6;"><i>Pep el Mal </i>d'Eric Fraj</span></a> </span>par Philippe Sahuc et <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/cap-aus-sorelhs-face-aux-soleils-vox.html"><span style="color: #3d85c6;"><i>Cap aus sorelhs</i> de Vox Bigerri</span></a> par Jean-Louis Comoretto.</span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-46359558229887802262014-06-17T11:30:00.000+02:002016-09-17T11:32:57.707+02:00Rencontre autour du film de Simha Arom : Ango, une leçon de musique africaine<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: large;"><b><i>Festival Peuples et musiques au cinéma 2013</i></b></span></div>
<div class="MsoNormal">
<br></div>
<div class="MsoNormal">
<table cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="float: right; margin-left: 1em; text-align: right;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg30EWqXL-s0zbTZaxCH__GITO66Bvu1-n138gvF7-hw4AMPXq5BFVf9Uqre4Mr9JLy4zDvhXXMUqavXkXOb7GJJt_tdPTsxG8MDuKofm10JH87e6KxLicQPcBUOOeYbgBegvqc9A447lI/s1600/IMG_1171.JPG" imageanchor="1" style="clear: right; margin-bottom: 1em; margin-left: auto; margin-right: auto;"><img alt="" border="0" height="239" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg30EWqXL-s0zbTZaxCH__GITO66Bvu1-n138gvF7-hw4AMPXq5BFVf9Uqre4Mr9JLy4zDvhXXMUqavXkXOb7GJJt_tdPTsxG8MDuKofm10JH87e6KxLicQPcBUOOeYbgBegvqc9A447lI/s1600/IMG_1171.JPG" title="© Jean-Christophe Maillard" width="320"></a></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="color: #3d85c6; font-family: "trebuchet ms" , sans-serif; font-size: x-small;">Simha Arom avec le réalisateur Jérôme Blumberg <br>à la Cinémathèque de
Toulouse, novembre 2013</span></td></tr>
</tbody></table>
<span style="color: #3d85c6; font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><i>Dans le monde de
l’ethnomusicologie, on ne présente pas Simha Arom. Il est l’un de ceux qui ont
proposé une approche totalement nouvelle de cette science, y mêlant les
principes de la linguistique héritée de Saussure à l’analyse musicale. Par ce
biais, il a étudié avec une acuité impressionnante les systèmes musicaux de
diverses civilisations, notamment ceux de l’Afrique centrale, et principalement
des Pygmées, se penchant sur les polyphonies, les échelles, l’organisation
temporelle, la modélisation et les aspects cognitifs de l’oralité. Pendant de
longues années, il a dirigé des recherches au laboratoire LACITO CNRS (Langues
et Civilisations à Traditions Orales), formant ainsi des générations
d’ethnomusicologues. Simha Arom connaît bien Toulouse, et a participé récemment
à diverses activités de recherche sur la polyphonie vocale à l’Université Toulouse
– Jean Jaurés. Invité au dernier festival </i>Peuples et Musiques<i> </i>au Cinéma<i>, il est notamment venu présenter son film </i>Ango, une leçon de
musique africaine<i>, sorti en 1998 en
compagnie du réalisateur Jérôme Blumberg. Le film avait été conçu à l’occasion
de la venue à Paris d’un de ces fameux orchestres de trompes des Banda-Linda de
la République Centrafricaine, sur lesquels Arom s’est particulièrement penché,
utilisant notamment la technique du re-recording lors de ses enquêtes de
terrain, et découvrant ainsi le travail individuel de chaque instrumentiste pour
l’élaboration de polyphonies d’une grande complexité. On le voit ici sur la
scène d’un auditorium parisien, commentant devant un public d’étudiants la
musique jouée par l’ensemble, superposant les voix l’une après l’autre,
questionnant les musiciens, et proposant à l’auditoire une « leçon »
particulièrement exceptionnelle pour de jeunes Parisiens découvrant les
techniques de l’étude de terrain. <o:p></o:p></i></span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: "trebuchet ms" , sans-serif;"><span style="color: #3d85c6;"><i>À l’issue de la
projection, un débat permettait au public de </i>Peuples et musiques au cinéma</span><i><span style="color: #3d85c6;"> de poser des questions à Simha Arom, et de
découvrir sa personnalité passionnante, faite d’une faconde, d’une érudition et
d’un humour impressionnants. Nous reproduisons ici la première partie de cet
échange, axé sur le film et les musiques entendues. Les questions sont posées
par diverses personnes du public. <o:p></o:p></span></i></span></div>
<div class="MsoNormal" style="line-height: 150%;">
<br>
</div><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/rencontre-autour-du-film-de-simha-arom.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-33727676686576965542014-06-17T11:00:00.000+02:002016-09-17T12:31:19.883+02:00Pep el mal, Eric Fraj – chronique CD<div class="MsoNormal">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7k_qHoE_w0KPlmZPVgORBw3Q2W-AO4_2omHsBoA4Q9UKYE518iohCisnwbdTQtRpC50p26jGdhsnF7kgBXAjMH7hFNTC4ZN0nWTlUT5JSbmaUH3-dlgX6_sv-R2EqDMScdRoOmnCW9cI/s1600/pep_el_mal-1.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em; text-align: left;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh7k_qHoE_w0KPlmZPVgORBw3Q2W-AO4_2omHsBoA4Q9UKYE518iohCisnwbdTQtRpC50p26jGdhsnF7kgBXAjMH7hFNTC4ZN0nWTlUT5JSbmaUH3-dlgX6_sv-R2EqDMScdRoOmnCW9cI/s1600/pep_el_mal-1.jpg" height="285" width="320"></a></div>
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Il y a au moins deux façons
d’apprécier cet ensemble de musique – à savoir de chant, d’amorces sonores
vocales et instrumentales – et de textes…</span></div>
</div>
<div class="MsoNormal" style="text-align: justify;">
<div style="text-align: left;">
<span style="font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif;">La première façon serait celle
d’un auditeur-zappeur qui aurait à peine pris le temps de regarder la jaquette
sépia avant de laisser s’engloutir le CD dans l’ordinateur… Quand l’écoute
distraite commence, l’auditeur-zappeur – qui fait toujours autre chose en même
temps – est pourtant tenté de fermer les yeux… Alors qu’il se préparait à
découvrir le fruit d’un simple travail de mémoire, il est transporté d’une
terre à une autre ! D’une plage sonore à l’autre, il a l’impression
d’entendre de l’Espagne, de l’Argentine, souvent franchement de la Catalogne,
et peut-être bien de l’Italie et peut-être encore autre chose... Avec,
semble-t-il, toutes les sonorités d’accents, sinon de langues, qu’il faut pour
évoquer d’autres pays ! S’ajoutent à cela des tonalités différentes, qui
font que le voyage ne se contenterait pas de faire aller de terre en terre mais
aussi de faire aller de moments en moments où les univers humains ne seraient
pas les mêmes, tantôt intimes comme des espaces de confidence, tantôt profonds
comme des espaces de célébration, tantôt âpres comme les espaces qu’on va devoir
quitter ou bien ceux où l’on arrive, sans être sûr encore d’être accueilli…</span></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"></span><br>
</div><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/pep-el-mal-eric-fraj-chronique-cd.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-35897851060558360682014-06-17T10:30:00.000+02:002016-09-17T12:38:45.649+02:00Cap aus sorelhs (Face aux soleils), Vox Bigerri – chronique CD<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6u2qS4FEmk1UdOXS8ZhLa_JGlT9mLnGzAe_avm77ueJc8Cq3-inSBuwe4VIevXPVKdd72kjI98_KRYYiOU8YcUtqjnujaXhdYa43CtsPMBqLZkzgComl2NNmGuhoYveyPXAoo8oVTa3w/s1600/vox_cap_au_.jpg" imageanchor="1" style="clear: right; float: right; margin-bottom: 1em; margin-left: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEi6u2qS4FEmk1UdOXS8ZhLa_JGlT9mLnGzAe_avm77ueJc8Cq3-inSBuwe4VIevXPVKdd72kjI98_KRYYiOU8YcUtqjnujaXhdYa43CtsPMBqLZkzgComl2NNmGuhoYveyPXAoo8oVTa3w/s1600/vox_cap_au_.jpg" height="284" width="320"></a></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Vox Bigerri nous amène « Face aux soleils ». Vous
n’aurez pas besoin de crème protectrice mais d’une bonne paire d’enceintes.</span></div>
<div class="MsoNormal">
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Pour ce nouvel opus de Vox Bigerri, on peut sentir la
chaleur des voix et cette minéralité qui vous prend et ne vous lâche que
quelques temps après la dernière note. On met un certain moment avant de sortir
des sonorités brutes. C’est la signature de Vox.</span><br>
</div><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/06/cap-aus-sorelhs-face-aux-soleils-vox.html#more">Lire la suite</a>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-24862037266125971912014-04-10T10:30:00.000+02:002014-04-10T11:30:18.025+02:00<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Conte, violon, chant, <i>Pastel</i>
fait la part belle aux sources et aux collecteurs avec un article
de Josiane Bru
consacré à <a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/04/de-la-collecte-luvre-les-contes.html"><span style="color: #0b5394;">Antonin Perbosc</span></a> (instituteur et collecteur au début du siècle dernier) et deux chroniques, l’une par Xavier
Vidal sur l’ouvrage
<a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/04/violon-traditionnel-dauphine-vivarais.html"><span style="color: #0b5394;"><i>Violon traditionnel, Dauphiné, Vivarais, Savoie de Patrick Mazellier</i></span></a>, la seconde par Pascal Caumont
sur la double
publication (livre et CD) du CORDAE/ La Talvera <i><a href="http://www.pastel-revue-musique.org/2014/04/cancons-del-cap-del-pont-chronique.html"><span style="color: #0b5394;">Cançons del Cap del Pont</span></a></i>.</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;">Bonne lecture !</span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><br /></span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-7722819503313676866.post-46506755593176168462014-04-10T10:00:00.000+02:002016-09-17T12:57:49.284+02:00De la collecte à l’œuvre, les contes d’Antonin Perbosc<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Pastel_de_la_collecte_a_l_oeuvre_web.pdf" target="_blank"><img align="right" border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhEEOGvjg997iXiwsQ0yVYE4ZRizWgjYMHZLLWieaVQHK6FN0d2eq9eH571udhKe9RsMAPujCh3DhbX_RLGfuZ5TjfK6jnw_HYYXOvMqiWsFkzhyphenhyphenKL8R_X1aWMRnRuWidoIi2SxiHS8Cec/s1600/de_la_collecte_a_l_oeuvre.jpg" height="320" width="226" /></a></div>
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i>Par Josiane Bru</i></span><br />
<span style="font-family: Trebuchet MS, sans-serif;"><i><br /></i></span>
<span style="background-color: white; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20.790000915527344px;"><span style="color: #333333;">Pour lire l'article en ligne, </span><a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Pastel_de_la_collecte_a_l_oeuvre_web.pdf" target="_blank"><span style="color: #0b5394;">cliquez ici</span></a><span style="color: #333333;">.</span></span><br />
<span style="background-color: white; font-family: 'Trebuchet MS', sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20.790000915527344px;"><span style="color: #333333;">Pour télécharger le fichier pour l'imprimer, </span><a href="http://www.comdt.org/comdt-data/blog-pastel/documents/Pastel_de_la_collecte_a_l_oeuvre.pdf" target="_blank"><span style="color: #0b5394;">cliquez ici </span></a><span style="color: #333333;">(téléchargement plus lent). </span></span>Pastelhttp://www.blogger.com/profile/07580268837786270537noreply@blogger.com