vendredi 11 juillet 2014

Il y a des petites musiques de nuit, des petites musiques zen et il se dit même qu'il y a des petites musiques d'ascenseur... mais qu'en est-il du silence ? Tour d'horizon avec Alem Alquier.
À lire également deux nouvelles chroniques : 
Pifres par Jean-Christophe Maillard et Artús par Alem Alquier, ainsi que le compte-rendu de l'International Bagpipe Conference qui s'est tenue en Angleterre en mars, par Jean-Christophe Maillard également.


Musique relaxante, musique d’ascenseur, musique obligatoire

La Rantelà

par Alem Alquier

Il n’est presque plus possible de vivre en ville sans musique. Chaque magasin, chaque restaurant, chaque café a sa musique d’ambiance, même chez le dentiste… et ne parlons pas du métro ou des parkings souterrains, qui lorsqu’ils ne sont pas bloqués sur une radio insupportable, passent de la musique classique (qui commence à Vivaldi et s’arrête à Brahms pour le plus récent), censée apaiser… de quoi ? de la ville ? du stress  ? Les compositeurs du XIXe siècle se doutaient-ils qu’aux siècles prochains leurs œuvres seraient assimilées à de la thérapie ?

jeudi 10 juillet 2014

Pifres - chronique d'ouvrage

Xavier Vidal et Guilhem Boucher expliquent leur démarche dans un texte de présentation : à la suite d’une publication sur l’amboesa (cf. Pastel
n°67) et aux actions du collectif Fifres du Quercy, se ressent le désir de faire le point sur les connaissances un peu éparses autour du fifre, bien connu dans le Bazadais, un peu dans la région de Moissac et en différents autres endroits. Le mot pifre revient souvent dans les mémoires, de manière plus ou moins informée car sa signification est vague, ou parfois plus précise. Rassemblant les connaissances et compétences des amis, élèves ou connaissances gravitant autour d’eux, nos deux personnages décident alors de proposer ce document qui étend son domaine jusqu’au Massif Central, voire jusqu’au… Brésil, comme on le verra bientôt.

Artús - chronique CD

Cantaplora aurait pu être le titre cet album qui a préféré être éponyme. 
Les libertés prises avec le texte en montrent bien une des finalités : le recueil d’œuvres inédites de Manciet est un prétexte à mise en musique, et d’une manière magistrale (comme d’habitude chez Artús), et le thème de la cantaplora (la clepsydre ou chantepleure) y est invoqué de manière formelle. Hubert Cahuzac, qui a rassemblé les textes de Bernard Manciet, en explique le parti : « Une intention, une métaphore, un genre littéraire. Bernard Manciet y voyait un art de l’ellipse : de même que la chantepleure sert à prélever un petit échantillon de liquide depuis un vase contenant (comme le taste-vin, canne ou sonde pour une barrique, ou la pipette moderne en chimie), le texte d’une cantaplora doit rester court, une évocation, un fragment de scène plus large, sans récit à proprement dit. Ces quelques gouttes chantent et font pleurer d’autant plus qu’elles ne durent pas, et qu’il faut prolonger leur écoute par l’imagination. La rareté est parfois proche de la concentration… »

L’International Bagpipe Organisation : une affaire à suivre - compte-rendu

Au départ, l’International Bagpipe Organisation c’est un logo amusant et bien trouvé, et surtout une jeune cornemuseuse d’un dynamisme et d’un enthousiasme hors du commun : Cassandre Balosso-Bardin. Chercheuse en herbe (mais déjà affirmée), elle a enthousiasmé la Société Française d’Ethnomusicologie l’année passée par un exposé on ne peut plus convaincant sur ses travaux à Majorque. En même temps, elle enchaîne enquêtes de terrain, bals folk ou trad, organisation d’événements, et surtout – je suis là pour en parler – les colloques internationaux. Laissons donc notre amie Cassandre et penchons-nous un peu sur ces réalisations : le cosmos de la cornemuse est concerné, donc nous aussi…
Cassandre Balosso-Bardin